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Critique de Bruidelo


La magie Marquez a moins bien opéré pour moi malgré l'amour, malgré les autres démons, malgré l'imaginaire débridé qui nous dresse une galerie de portraits assez stupéfiants. Il y a du foutraque, du grotesque, on sourit, on grimace, devant Bernarda Cabrera, dont le corps de sirène s'est détérioré au point de n'être plus qu'«une bouffissure cireuse pareille à celui d'un mort à son troisième jour», lâchant «des ventosités explosives et pestilentielles qui effrayaient les molosses». Ou face à son dégénéré de mari, le marquis de Casalduero, dont personne ne sait comment il en est arrivé à un tel état de délabrement, vivant «dans l'épouvante d'être vivant».
Malgré aussi l'atmosphère de saisissante décadence de la maison du Marquis, qui fut jadis l'orgueil de la ville, maintenant en ruine, lugubre, saturée «d'un oppressant remugle d'inertie et de ténèbres». Et pour mettre plus d'ambiance encore, jouxtant un asile de folles qui entonnent des chansons grivoises et applaudissent à tout rompre quand il fait l'amour.

Je n'ai pas été envoûté, emportée, je suis restée à regarder ça d'un peu loin, sans frémir.
«Un jour, elle lui demanda s'il était vrai, comme le disait les chansons, que l'amour pouvait tout. C'est vrai, lui répondit-il, mais tu ferais mieux de ne pas le croire.»
Et bien, je n'y ai pas trop cru, je ne m'y suis pas bien projetée dans cette histoire d'amour entre la petite marquise et son exorciste, certes extraordinaire, mais qui a été loin de me fournir la dose d'émotions que j'en escomptais.
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