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Annie Morvan (Traducteur)
EAN : 9782246498711
248 pages
Grasset (26/01/1995)
3.83/5   485 notes
Résumé :
Contrepoint de l’épopée sentimentale qu’était L’Amour au temps du choléra, De l’amour et autres démons est une pierre majeure dans la construction de l’univers fantastique et rebelle du grand écrivain colombien, qui renouvelle le miracle d’un art capable d’envahir les cœurs et les regards, perpétuant le mythe fondateur de la passion fatale. La perfection de l’écriture et la maîtrise narrative de Gabriel Garcia Marquez sont les forces souterraines qui donnent à ce ro... >Voir plus
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La magie Marquez a moins bien opéré pour moi malgré l'amour, malgré les autres démons, malgré l'imaginaire débridé qui nous dresse une galerie de portraits assez stupéfiants. Il y a du foutraque, du grotesque, on sourit, on grimace, devant Bernarda Cabrera, dont le corps de sirène s'est détérioré au point de n'être plus qu'«une bouffissure cireuse pareille à celui d'un mort à son troisième jour», lâchant «des ventosités explosives et pestilentielles qui effrayaient les molosses». Ou face à son dégénéré de mari, le marquis de Casalduero, dont personne ne sait comment il en est arrivé à un tel état de délabrement, vivant «dans l'épouvante d'être vivant».
Malgré aussi l'atmosphère de saisissante décadence de la maison du Marquis, qui fut jadis l'orgueil de la ville, maintenant en ruine, lugubre, saturée «d'un oppressant remugle d'inertie et de ténèbres». Et pour mettre plus d'ambiance encore, jouxtant un asile de folles qui entonnent des chansons grivoises et applaudissent à tout rompre quand il fait l'amour.

Je n'ai pas été envoûté, emportée, je suis restée à regarder ça d'un peu loin, sans frémir.
«Un jour, elle lui demanda s'il était vrai, comme le disait les chansons, que l'amour pouvait tout. C'est vrai, lui répondit-il, mais tu ferais mieux de ne pas le croire.»
Et bien, je n'y ai pas trop cru, je ne m'y suis pas bien projetée dans cette histoire d'amour entre la petite marquise et son exorciste, certes extraordinaire, mais qui a été loin de me fournir la dose d'émotions que j'en escomptais.
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- Alors, qu'en as-tu pensé de ce roman ?
- Pour être honnête, je ne sais pas trop. J'ai été dépaysée. Entre les cocottes en papier qui tombent du ciel, le chien avec un croissant de lune sur la tête et les flatulences de Bernarda... j'oubliais aussi le médecin féru de latin, le curé qui aime une petite de douze ans, dont les parents n'ont que faire, et le marquis qui sèche sous une tombée de fleurs d'oranger, avoue que ça change de ce que je lis habituellement ! Tout était bizarre. Tiens, un extrait :
« Un jour, elle lui demanda s'il était vrai, comme le disait les chansons, que l'amour pouvait tout. C'est vrai, lui répondit-il, mais tu ferais mieux de ne pas le croire. »
Alors ? Avoue que c'est pas banal..
- Mais t'as aimé ou pas ? A te lire, on doute ?
- Je me suis laissée entraîner dans cette histoire avec plaisir. le décor, l'ambiance, les personnages, tout m'a plu et j'ai passé un très bon moment. Finalement, n'est-ce pas le plus important ?
« Les idées n'appartiennent à personne, dit-il. Puis de l'index, il dessina dans l'air une série de cercles continus et conclut : elles virent et voltent, comme les anges. »
Voilà, tu saisis ? C'est ce qui m'a plu dans ce roman. Sa beauté étrange.
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D'abord enthousiasmé par ce style propre à Garcia Marquez, foisonnant, exotique, j'ai vite déchanté et j'ai fini ce court roman en traînant la patte... Je n'ai ni vraiment saisi ni vraiment été intéressée par les différents regards portés par ces protagonistes du XVIIIème siècle sur le mal qui avait atteint Sierva Maria. Cette encore petite fille de 12 ans, délaissée par une mère débauchée et un père lassé et peureux, grandit auprès des domestiques indigènes, apprend à la fois leur langue et leur religion, et grandit comme une païenne dans une société dominée par la religion.
Lorsqu'elle est mordue par un chien enragé, ce qui est assez commun à cette époque, son père prend soudain conscience d'elle et la mène auprès d'un évêque, regrettant assez vite son action quand il la voit être enfermée en attendant son exorcisme.
Sans aucun doute le propos de l'auteur nobelisé est la dualité existante en Colombie entre le paganisme, les croyances ancestrales et le catholicisme, ici en son paroxysme avec l'Inquisition. Mais j'ai trouvé ce roman, bien que court, assez foutraque dans son déroulement et l'histoire d'amour exposée en quatrième de couverture plutôt sordide et sans grand intérêt. le seul que j'aurais envie de défendre, ici, serait à la limite le père de cette jeune fille à la longue chevelure dorée dont on identifiera le cadavre grâce à ça des siècles plus tard. le marquis, bien qu'il prenne la mauvaise décision, est finalement le seul à avoir des scrupules et à agir, après avoir été victime de machinations contre lui.
Bref, une tache pour moi dans l'oeuvre de l'auteur de très beaux romans par ailleurs.
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Ce roman trouve son origine dans des fouilles archéologiques effectuées en 1949, sur le site de l'ancien couvent Santa Clara de Carthagène en Colombie. Avant de procéder à la construction d'un hôtel de luxe, les cryptes où reposent les dépouilles de plusieurs générations de religieux et hauts dignitaires de la ville sont vidées et les corps exhumés répertoriés. Sur ces relevés figurent des évêques, des abbesses, un vice-roi du Pérou, des intellectuels et savants, des nobles... et une enfant : Sierva Maria de Todos los Angeles, dont "la splendide chevelure mesurait vingt-deux mètres et onze centimètres."
Se référant à une légende racontée par sa grand-mère, l'auteur redonne vie à cette marquise de douze ans morte de la rage après avoir été mordue par un chien...
Superbe roman dans lequel l'auteur évoque l'Inquisition, les exorcismes, la religion, la médecine du 18 ème siècle, le charlatanisme, les démons, la réclusion et aussi l'Amour!
Un véritable coup de coeur.
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De l'amour et autres démons/Gabriel Garcia Marquez (1927-2014)/ Prix Nobel 1982
Carthagène des Indes en Colombie au milieu du XVIIIe siècle : dans le cadre coloré, joyeux et décadent de cette ville du bord de mer des Caraïbes, la jeune Sierva Maria de Todos los Angeles, la fille unique âgée de douze ans à la chevelure d'or interminable de Don Ygnacio de Alfaro y Dueñas marquis de Casalduero, une enfant fruit du viol de son père par sa mère Bernarda Cabrera, est mordue par un chien couleur cendre portant un croissant de lune blanc au front. Chien enragé ou pas ? Il y a suspicion et toute l'histoire va en découler.
Détestée par sa mère Bernarda Cabrera, - une femme égrotante et légèrement dérangée pour qui est bien loin le temps où les ardeurs de son corps l'avait contrainte à acheter Judas, un esclave pour qui elle laissait nuitamment sa porte entrouverte en proie à l'insomnie dans l'attente de sa venue, - elle n'a que son père et les esclaves de la maison et notamment Dominga de Adviento une Noire de pure souche dont elle parle le dialecte, pour prendre soin d'elle.
Son père initie le traitement en lui interdisant certains aliments tels que l'iguane en escabèche et la soupe de tatou. Quant au médecin de famille Abrenuncio de Sa Pereira Cao appelé à son chevet, il ne tient guère de propos rassurants mais a inventé une pilule à prendre une fois l'an, qui améliorerait la bonté du tempérament et prolongerait la vie, cependant causerait de tels troubles de l'esprit les trois premiers jours que seul lui-même s'aventure à la prendre ! Par ailleurs il avait coutume jadis de jouer de la harpe au chevet de ses malades afin de les apaiser dans la douleur et il a toujours prétendu qu'il a passé sa vie à guérir des malades détraqués par les remèdes des autres médecins. Voyant le marquis douter de ses capacités, Abrenuncio lui répond : « Si vous ne croyez pas en moi, vous pouvez toujours vous en remettre à Dieu ! » Rassurant !!
le père désemparé fait le tour des sorciers, apothicaires et vendeurs d'orviétan afin de soigner sa fille : tout y passe, les sangsues, rinçage de la plaie avec l'urine de la petite, les clystères émollients, les juleps d'antimoine, les vésicatoires et sinapismes et autres philtres douteux.
D'emblée au fil des pages de ce roman on découvre des personnages à tout le moins fantasques sinon excentriques et déconcertants. Dans un style merveilleusement coloré on évolue dans le burlesque et la truculence. Un régal !
de fil en aiguille, la pauvre enfant est soupçonnée par l'évêque du diocèse, don Toribio de Caceres y Virtudes, un vieillard connu pour sa sapience, de rage et même de possession diabolique, ce qui la conduit directement au couvent de Santa Clara pour y être enfermée et confiée à un prêtre exorciste, Don Cayetano Alcino del Espiritu Santo Delaura, la trentaine avec une mèche blanche en forme de croissant de lune dans les cheveux, bibliothécaire du diocèse et homme de guerre de l'évêque inquisiteur, adepte inconditionnel des saintes huiles, armes élémentaires dans la guerre contre le démon. Exorciste qui est persuadé que nous attribuons au démon certaines choses que nous ne comprenons pas, sans penser que ce que nous ne comprenons pas peut venir de Dieu. Il affirme : « Rien n'est plus utile que le doute exercé à bon escient. » Avec Don Cayetano en charge de son âme et de son salut spirituel, contre toute attente la petite va vivre une passion folle et destructrice, et ipso facto maudite.
« Récite avec moi, dit Delaura à la petite : Entre vos mains enfin je m'abandonne. »… Elle obéit et répète : Où je sais que je mourrai », tandis qu'il délaçait le corsage de ses doigts glacés… » « Ils roulèrent dans des abîmes de volupté jusqu'aux limites de leurs forces : exténués mais vierges, car il avait décidé de respecter ses voeux jusqu'au jour du sacrement. » de délires en défis vésaniques, ils vivent leur passion mutuelle avec ses langueurs et ses incendies. Jusqu'au jour des dernières épreuves d'exécution de l'exorcisme…
Marquez, inventeur du réalisme magique nous offre ici un roman d'amour baroque surréaliste et poétique fruit d'une flamboyante imagination, à la croisée de l'Histoire et de la légende, du mysticisme et de l'érotisme.
Citation dans la bouche du docteur Abrenuncio : « L'amour est un sentiment contre nature qui condamne deux inconnus à une dépendance mesquine et malsaine, d'autant plus éphémère qu'elle est plus intense. » À méditer ! Et aussi : « Il n'est de médecine qui guérisse ce que ne guérit pas le bonheur. »
Par la petite histoire on apprend que le couvent des clarisses fut transformé au XIX e siècle en hôpital et qu'en 1949, il fut vendu pour qu'y soit construit en lieu et place un hôtel cinq étoiles. le cryptes furent vidées de leur contenu, cercueils pourris et ossements, bijoux, étoffes et cheveux, plaques commémoratives dont celle de Don Ygnacio de Alfaro y Dueñas marquis de Casalduero. C'est dans la troisième niche de l'autel majeur que l'on découvrit une chevelure immense cuivrée encore collée à un crâne d'enfant ; sur la pierre taillée on put lire Sierva Maria de Todos los Angeles ; déployée à terre , la splendide chevelure mesurait vingt deux - mètres et onze centimètres.
En conclusion, un très bon moment d'une lecture d'un roman allégorique dépaysant et étrange où l'auteur mêle habilement l'Histoire et la légende, sans oublier la symbolique du croissant, sur la tête du chien, dans les cheveux de Don Cayetano et lors de l'éclipse solaire. La forme de croissant que prend une éclipse est due à l'obstruction de la lumière par l'ombre. Ainsi tout au long du récit renaîtra ce combat entre l'ombre et la lumière. Magnifique !
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Citations et extraits (66) Voir plus Ajouter une citation
Un chien couleur de cendre, une lune blanche au front, fit irruption dans les venelles du marché le premier dimanche de décembre, culbuta les éventaires de fritures, renversa les étals des Indiens et les échoppes de la loterie, et dans sa course mordit quatre personnes qui tentaient de lui barrer le chemin. Trois étaient des esclaves noirs, l'autre Sierva María de Todos los Ángeles, fille unique du marquis de Casalduero, venue avec une servante mulâtre acheter une ribambelle de grelots pour la fête d'anniversaire de ses douze ans.
Elles avaient reçu pour instruction de ne pas franchir la Porte des Marchands, mais la servante s'aventura jusqu'au pont-levis du faubourg de Getsemaní, attirée par la cohue du port négrier où l'on vendait à l'encan une cargaison d'esclaves de Guinée. Pendant une semaine, on avait attendu avec inquiétude un bateau de la Compagnie négrière de Cadix, car une inexplicable maladie mortelle s'était déclarée à son bord. Afin de l'occulter, on avait jeté les cadavres à la mer sans les lester. La houle les ramena à la surface et on les retrouva un matin échoués sur la plage, gonflés et défigurés, avec une curieuse coloration violine. Le navire fut ancré hors de la baie par crainte de quelque fulgurante épidémie africaine, puis la preuve fut faite qu'il s'agissait d'un empoisonnement par ingestion de provendes avariées.
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Des curieux faisaient cercle autour de Judas qui dansait avec qui le payait, et l'on avait dû rétablir l'ordre pour calmer les ardeurs de ses prétendantes. Bernarda lui demanda combien il coûtait. Judas lui répondit, sans interrompre sa danse :
"un demi Real"
Bernarda ôta son masque.
"Je te demande ton prix pour toute la vie", lui dit-elle. Judas vit qu'à visage découvert elle était loin d'être la mendiante qu'elle paraissait.
Il lâcha sa partenaire et s'approcha d'elle en chaloupant comme un matelot, afin qu'elle appréciât son prix.
"Cinq cents pesos d'or", dit-il.
Elle le toisa d'un œil de fin connaisseur. Il était énorme, avec une peau de phoque, un torse ondulé, des hanches étroites, des jambes fuselées et des mains lisses qui démentaient son métier.
Bernarda calcula :
Tu mesures six pieds"
"- et trois pouces", dit-il.
Bernarda lui fit baisser la tête à la hauteur de la sienne afin d'examiner sa dentition, et l'effluve ammoniacal de ses aisselles l'enivra. Les dents étaient toutes là, et bien rangées. "Ton maître doit être fou s'il croit que tu vaux aussi cher qu'un cheval, dit Bernarda.
- Je suis libre et c'est moi qui me vends" répliqua-t-il. Et il paracheva sur un certain ton : "Madame
- Marquise", dit-elle.

(pages 31-32)
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A une place privilégiée, à côté de l'éternel" Fray Gerundio", il trouva les œuvres complètes de Voltaire en français et une traduction latine des "Lettres Philosophiques".
"Voltaire en latin, c'est presque une hérésie", dit-il pour plaisanter. (...)
- Je vous pose cette question à propos de ce que vous avez dit de Voltaire, dit Abrenuncio. Sa prose est parfaite.
- Et pour nous, la plus cruelle, ajouta Delaura. Dommage qu'elle soit d'un Français.
- Vous dites cela parce que vous êtes espagnol, dit Abrenuncio.
- A mon âge, et après tant de mélanges de sangs, je ne sais plus très bien ce que je suis, dit Delaura. Ni même qui je suis.
- En ces royaumes, nul ne le sait, dit Abrenuncio. Et il faudra sans doute des siècles pour le savoir."
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« Je voudrais savoir pourquoi vous me témoignez tant d'égards, dit-il.
— Parce que les athées ne peuvent se passer des curés, dit Abrenuncio. Les patients nous confient leur corps mais non leur âme, et pour tenter de l'arracher à Dieu nous faisons le diable.
— Ce n'est guère conforme à vos croyances, dit Cayetano.
— Je ne sais même pas en quoi je crois.
— Le Saint-Office, lui, le sait. »
Contre toute attente, la pique enchanta Abrenuncio.
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Alors, coupant court à la panique, il se libéra du limon qui l'empêchait de vivre. Il avoua qu'il pensait à elle à chaque instant, que tout ce qu'il mangeait et buvait avait sa saveur, qu'elle était la vie à toute heure et en tout lieu, comme Dieu seul a le droit et le pouvoir de l'être, et que le vœu suprême de son cœur était de mourir avec elle. Il parla comme il avait récité, avec des mots limpides et enflammés, le regard perdu, quand il eut le sentiment que Sierva Maria s'était endormie. Mais elle était éveillée, ses yeux de biche effarouchée posés sur lui. C'est à peine si elle osa lui demander:
-Et maintenant?
-Et maintenant, rien, dit-il. Je voulais que tu le saches.
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Bon épisode !
"L'hôtel des oiseaux" est publié aux éditions Philippe Rey, Arthur Scanu à la réalisation
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