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Critique de Marti94


La mer des Caraïbes est un lieu qui fait rêver mais elle peut devenir un cauchemar comme le raconte Gabriel Garcia-Marquez dans son "Récit d'un naufragé" relatant l'aventure de Luis Alejandro Velasco qui m'a tenue en haleine.
Je lis régulièrement des récits mais l'originalité du livre est qu'il s'agit d'un reportage sur le seul marin survivant, tombé à la mer du destroyer Caldas en février 1955.
A cette époque, l'auteur colombien travaille pour le journal El Espectador qui accepte de publier le récit du naufrage confié par Luis Alejandro Velasco, en quatorze feuilletons.

Il faut attendre 1970 pour cette publication sous forme de livre comme cela est raconté dans l'introduction appelée Histoire de cette histoire. Ce récit a coûté la gloire au marin rescapé et à faillit coûter la vie à l'auteur. le gouvernement de la dictature militaire s'est opposé à la version révélant que le navire de guerre n'a essuyé aucune tempête sur sa route entre Mobile aux États-Unis et Carthagène-des-Indes en Colombie. Pourtant, huit marins sont bien tombés à l'eau mais en raison de l'encombrement d'une cargaison d'appareils électroménagers qu'ils rapportaient, ne pouvant les trouver chez eux.
L'attitude du gouvernement est aussi honteuse que le courage du jeune marin de vingt ans est héroïque.

Luis Alejandro Velasco est le seul à réussir à se hisser sur un radeau jeté dans une mer houleuse et froide. Entraîné par le courant, il va attendre les secours par voie aérienne ou par mer et on attend le coeur serré avec lui. Mais il se sent vite abandonné sans même savoir où le courant l'entraîne.
Son calvaire va durer dix jours durant lesquels sa volonté de vivre va dépasser son désespoir et sa souffrance. Il mâchonne ses cartes postales et boit un peu d'eau de mer quand il trouve la force de d'attraper un poisson que les requins vont lui arracher, compagnons de voyage qui arrivent ponctuellement tous les soirs vers cinq heures pour une danse macabre autour du radeau. L'espoir revient quand il aperçoit un vol de mouettes mais il est encore bien loin de la terre ferme.

C'est palpitant car tellement bien raconté et l'on se doute que Gabriel Garcia-Marquez n'a pas usurpé son prix Nobel de littérature en 1982. Cela m'a donné envie de lire plus de livres de ce grand écrivain.


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