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Critique de IreneAdler


"Oui" répondent unanimement les auteurs. Mais pas de manière aussi "définitive" que les mouvements féministes l'ont souhaité.
Par définitive j'entends : sans que d'autres mécanismes de domination masculine ou patriarcale ne prennent à nouveau le dessus sur les avancées obtenues. Les gouvernements n'ont pas fait autant pour l'égalité que ce qu'ils pourraient ou devraient. Voire que ce qu'ils avaient promis.
Les frontières de la domination se sont déplacées, passant de toute la gente féminine aux plus pauvres, aux immigrées, révélant par là même que la décolonisation des esprits n'est pas achevée. Et qu'elle n'a pas été intégrée aux revendications féministes, celles-ci se basant majoritairement sur la vie des femmes blanches des classes moyennes, oubliant que la majorité des femmes de la planète vivent avec d'autres problématiques à résoudre.
Le féminisme oppose aussi les femmes des différentes classes sociales d'un même pays. Mais aussi les hommes de classes sociales différentes. Les apports du féminisme ont été plus ou moins intégrés par chacun, mais selon son niveau d'éducation, son environnement social. Certaines prises de position reproduisent les oppositions de classe : l'image de la femme au foyer rebute des femmes des classes supérieures qui ne se rendent pas compte qu'elles stigmatisent les femmes des classes populaires qui n'ont pas eu le choix.
Le féminisme est toujours d'actualité. Il doit se recomposer pour épouser les nouvelles problématiques, en prendre d'autres en compte. Mais pour cela, pour plus d'efficacité, il faut également que les pouvoirs publics acceptent de se pencher sur ces questions.
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