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Critique de Lou_Knox


Aaaaaaah le culte du grand banditisme, ou la mise à l'honneur de gens qui tuent et font figure de légendes dans la culture populaire...

(oui il y a forcément une hiérarchie dans les murder mass killer qui font vendre, l'apologie de la violence, à l'instar de Mesrine ou foutre sait qui d'autre, n'a -heureusement- pas été jusqu'à faire des films sur Marc Dutroux ou pire personnage encore.

PARDON C'EST PAS LE SUJET.

Billy the Kid pour moi c'était un film de Peckinpah avec Bob Dylan, un gosse à qui on foutait une fessée en couverture dans un Lucky Luke ou des fois, trop défoncé en after de teuf mais tenant tout de même à étaler ma culture, un mec qui forçait mon admiration parce qu'il avait bravé la loi en s'insurgeant contre elle.

Le bouquin de Pat Garret est particulier, déjà parce que c'est écrit par l'assassin de Billy the Kid et donc je serai Billy, je me retournerai dans ma tombe à l'idée que le sale enfoiré qui m'a fait rendre mon dernier soupir (de manière plutôt lâche), décide de me rendre hommage en se tirant la couverture rien que pour lui, pas vous ?

La préface de Thierry Beauchamp est donc très utile à ça, ne serait-ce que pour démentir les faits que relate Garrett afin de redorer son blason.

Comme pour l'histoire des Dalton, on a surtout affaire à des perceptions différentes de la réalité. Ce qui était monnaie courante à l'époque étant donné que le bouche à oreilles remplaçait Facebook en matière de propagande, hoax et infos douteuses. On pense vite fait aux traditions des contes oraux, mine de rien ça apporte une dose de plaisir, va savoir pourquoi.

Garrett s'inspire de deux auteurs qu'il a du lire dans toute sa vie, Shakespeare et Sir Walter Scott, pour donner du corps à la biographie plus que romancée, rappelant les dime novels (les romans à deux sous, ancêtres du livre de poche, qui faisait fureur au temps des coboilles).

Le livre n'en est pas moins intéressant. Je suis pris dans un tourbillon de culture ricaine de la 2e moitié du 19e siècle, jusque là plutôt située au nord ouest du pays. L'histoire de Billy the Kid se déroule plus au Sud et se marie pile poil bien avec la discographie d'Ennio Morricone que je m'écoute en boucle en ce moment.

L'intérêt de ce livre se trouve donc dans le côté "aventure" qu'essaye d'écrire Garrett tout en se faisant passer pour le moins salaud possible, et montrant du Kid une image de quasi martyr, "victime" de son époque plus qu'assassin.

On apprend (moi en tout cas), que le Kid était plutôt du genre poli, jovial et beau gosse ce qui a beaucoup joué en sa faveur.

150 ans après sa mort, il suscite encore une curiosité bien placée et se nourrir de son histoire, sa philosophie, même narrée par son meurtrier en dit long sur la façon dont se sont construit les Etats-Unis au fil du temps.

Pour les amoureux des ouaisternes donc. Et ceux qui suivront.
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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