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Critique de madameduberry


Chef d'oeuvre.Dix ans avant la création de la famille Malaussène, Belleville reçoit ses lettres de noblesse avec les figures de Momo et de Madame Rosa, emblématiques de toutes les persécutions. Laissé en plan par sa mère, de père inconnu, Momo est élevé dans une tribu hétéroclite d'enfants laissés pour compte, confiés à une vieille femme malade qui trouve dans ce métier clandestin de nounou pour enfants de prostituées le couronnement d'une carrière et un complément de retraite bien utile quand on n'en a pas.
Avec le regard aigu de l'enfance, Momo, sous la plume de son créateur masqué, découvre la vie et philosophe avec naïveté et justesse sur la fragilité comme sur le caractère irremplaçable des liens humains.Dans sa quête d'amour et de sens, Il fait flèche de tout bois, Momo: la vieille femme juive, le grand-père arabe, les bobos généreux en mal d'enfant. Ajar, débarrassé du fardeau d'être Gary, et des honneurs de la République des Lettres dont il est accablé, retrouve la rage de vivre de sa jeunesse de juif immigré. Il donne de joyeux coups de plume au politiquement correct, pour le remplacer par le vrai respect des gens, surtout les petits. Fin connaisseur de la solitude, déjà illustrée dans la fable contemporaine qu'est Gros-Câlin, il est aussi un des meilleurs écrivains de l'enfance que j'aie lu.La transformation en mausolée, par Momo ,du trou à juifs de Madame Rosa, la creation d' Arthur, le parapluie fétiche, illustrent la phrase qui clôt l'ouvrage, à la fois aphorisme, constat, impératif kantien et formule salvatrice: il faut aimer.
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