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Critique de meeva


J'ai lu ce livre rapidement ; cependant je ne le recommande pas à ceux qui n'ont rien lu de Gary, car je trouve cela tellement particulier qu'il serait regrettable de donner une idée non représentative de l'auteur, que par ailleurs je trouve extraordinaire.
Il y a beaucoup d'humour, il y a aussi une vraie dimension scatologique qui peut gêner certains.
Le style m'a paru assez lourd, au début, ensuite je crois que l'on se fait au rythme de ce livre, car je l'ai terminé avec plaisir.

Dans un cimetière, Tulipe tombe dans un souterrain peuplé de morts en tout genre : squelette, macchabé ; homme, femme, enfant ; mort à la guerre, mort par accident, mort par suicide ; beaucoup de flics, beaucoup de prostituées… Il parcourt donc cette sorte de tunnel pour en trouver la sortie. Tout au long de son cheminement, il s'arrête pour observer des scènes ou pour parler avec des morts-vivants.
J'ai retrouvé tout de même Romain Gary, surtout vers la fin. Je ne veux pas mettre trop de citations dans les critiques donc je ne me laisse aller que pour celle-ci :
« - Une belle puanteur ! hurla-t-il. Une fière puanteur ! Elle témoigne d'un accord entre les hommes dans lequel Dieu lui-même est intervenu. »

Dans la préface, Philippe Brenot résume la vie de Romain Gary et la place du manuscrit de ce livre dans sa vie et dans son oeuvre littéraire.
J'ai lu cette préface à la fin seulement car je voulais lire l'histoire d'abord sans à priori. Je crains toujours aussi un peu les analyses qui me semblent parfois un peu « tirées par les cheveux ». Mais là, pas du tout, cette présentation du livre m'a semblée éclairante sur le livre mais aussi sur le personnage de Romain Gary lui-même.

Philippe Brenot donne les influences littéraires que l'on peut reconnaître dans ce livre et il parle aussi de l'oeuvre de Gary dans son ensemble, il donne des éclairages sur la psychologie du personnage Gary, ceux-ci restant brefs et humbles (il m'a semblé, sans bien savoir pourquoi).
Les reprises ou influences de ce livre dans le reste de l'oeuvre de Gary sont expliquées.
J'ai donc beaucoup apprécié cette préface de 36 pages, pour les explications qu'elle propose sur le parcours de l'auteur à travers ses pseudonymes en particulier.
A noter : la préface contient une réflexion intéressante autour du baron, personnage récurrent de l'oeuvre de Gary.

Une question (anecdotique) que je me pose : pourquoi la quatrième de couverture évoque « le jeune Tulipe » alors que dans le récit, Tulipe nous parle de sa femme qui a plus de « soixante printemps ». J'ai cherché des allusions à la jeunesse de Tulipe mais n'en ai pas trouvé. En fait je ne crois pas qu'il y ait de description du personnage.

En conclusion, je ne regrette pas du tout l'achat, ni la lecture de ce livre. Je le recommande, pas forcément pour ses qualités littéraires ou narratives, je ne dis pas pour autant qu'il en est dénué, mais pour ce qu'il apporte à l'ensemble de l'oeuvre de Gary. Donc je le recommande plutôt aux lecteurs qui sont déjà intéressés par Romain Gary.
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