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Critique de JIEMDE


« On ne comprendra absolument jamais rien à mon oeuvre si l'on ne comprend pas le fait très simple que ce sont d'abord des livres d'amour et presque toujours l'amour de la féminité …/… Et je ne voudrais simplement pas qu'il y ait plus tard, quand on parlera de Romain Gary, une autre valeur que celle de la féminité ».

Ainsi parlait Romain Gary quelques mois avant sa mort dans un entretien radiophonique autobiographique intégralement restitué dans le sens de ma vie, préfacé par le grand Roger Grenier. de sa naissance en Russie au début du XXe siècle à sa reconnaissance littéraire, Gary passe en revue toutes les facettes d'un homme aux mille vies.

Défilent ainsi le résistant, le soldat, le diplomate, le journaliste, le scénariste et, bien entendu, l'écrivain, le seul officiellement connu à l'époque avant la révélation posthume du double. Des anecdotes, drôles ; des rencontres, nombreuses, certaines plus marquantes que d'autres : l'admiration pour De Gaulle, l'irrésistible Groucho Marx, l'ami Gary Cooper et Jean Seberg, à la fois amour et blessure.

Si la première partie de sa vie marquée par la figure maternelle donne l'impression de relire La Promesse de l'aube, la confession finale sur le sens de la vie by Gary donne tout son intérêt au livre et surprend le lecteur peu familier de l'auteur. À l'aube de sa vie, il y parle écologie, identité ou féminité, avec simplicité et une touchante sincérité, même si avec un tel esprit, le doute de l'entourloupe subsiste toujours…

Et religion aussi, lui le catholique né d'une mère juive et d'un père orthodoxe : « Je pense que si le christianisme n'était pas tombé entre les mains des hommes mais entre les mains des femmes, on aurait eu aujourd'hui une toute autre vie, une toute autre société, une toute autre civilisation ».

Le livre refermé, une seule envie : vite, un Gary !
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