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Critique de Tandarica


Merci sonatem pour ce délicieux cadeau.

Incapable de restituer avec mes propres mots la richesse de ce recueil pourtant assez métaphysique, je vous propose une sorte de « collage » de vers qui m'ont fait m'attarder sur cette lecture surprenante, où j'ai trouvé de l'universalité plus qu'une quelconque spécificité spatiale de la Transylvanie (annoncée en exergue, comme terre d'origine des grands-parents).

Face à l'enfer du quotidien, le paradis de la poésie, mais comment définir celle-ci ?

« Trouver des mots pour essayer de dire.
Écrire ce quelque chose qu'on appelle un poème,
sachant qu'on ne sait pas
ce que c'est »

Si même le poète avoue son ignorance, sommes-nous perdus d'avance ?

« Sorti de mon cerveau
je descends apaisé dans la rue
pas pressé, les poètes ça rêve
tout le monde court –
parlant à son portable
mais où diable ou ange vont-ils ?
« time is money », dit-on
mon cher arpenteur de déserts
de roches et de cerveaux
je marche doucement à la rencontre des neurones
grands ouverts face à moi »


Voyageons donc, sur les méandres de l'océan et du temps qui inexorablement passe :

« ô impatience du voyage sans rives qui croît
inexorable dans nos entrailles
solitude éternelle, voyage immobile
sans mémoire »

… à moins que ce ne soit dans notre propre cerveau avec les « neuropoèmes » dédiés à Jacques Fradin pour apprendre l'acceptation de soi :

« La mémoire sans langue et sans demeure
et tous les mots brisés, pulvérisés –
à l'ouvrage, oui, tout est à refaire
avec de l'eau, des herbes et fougères
dans la vase nocturne le souffle noué
dans les draps d'acier tendus sur la mer
et l'eau lavera ce peu d'écriture
l'été nomade, voleur de tombeaux
séchera ce sang ».
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