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Critique de PGilly


J'avoue un gros faible pour la jeune philosophe italienne. Elle a le grand mérite de placer la philosophie au coeur du quotidien. Ilaria Gaspari use de bonnes ficelles afin d'appâter les plus rétives et rétifs à l'art de la sagesse.
Elle met la philosophie à la portée de tous en racontant une histoire d'amour, observée, commentée et documentée par Philosophie, - 2500 ans de bons et loyaux services -, l'amie de Mina, 27 ans, libraire et doctorante amoureuse.
Philosophie incarnée suit Mina pas à pas dans ses ébats et débats amoureux ; elle appelle ses confrères, écrivains et écrivaines à la rescousse pour démêler l'écheveau de l'imbroglio sentimental. La grande penseuse manque de pratique, elle cherche l'inspiration dans les séries et les films aux fins heureuses.
Le tandem s'emboîte bien. La complicité immédiate de Mina et Philosophie leur permet de discuter à bâtons rompus de Tinder, du désir, de la fidélité ou de la profondeur réelle d'un chagrin d'amour.
Légèreté et humour alternent avec des vérités écloses au détour de moult péripéties. Chaque chapitre a son court appendice où sont explicités les enseignements de philosophes éprouvés ainsi que les points de vue de l'auteure. Des conseils judicieux de lecture, de films, de bandes dessinées sur ce thème éternel complètent une lecture brève et nourrissante. Je suis indulgent sur le ton parfois forcé de la fiction sentimentale.
Ilaria Gaspari n'a aucune prétention morale, (même je perçois une pointe de classicisme assumé et réconfortant), elle invite seulement à changer notre regard sur les canons de l'amour et sur nous-mêmes. Elle recommande de renoncer aux efforts pour incarner quelqu'un que nous ne sommes pas;
d'assumer nos désirs, de ne pas les fuir ;
de se regarder dans le miroir tel que nous sommes et non d'aspirer à être comme les autres aimeraient qu'on soit.
Je voudrais avoir cette Philosophie tellement humaine comme amie, qui aurait lu, comme moi, Petit manuel philosophique à l'intention des grands émotifs.
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