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Critique de jamiK


Un héritage trompeur est un épisode de Donjon Monsters, c'est-à-dire une histoire complète centrée autour d'un personnage de la saga. Ici, il s'agit de Papsukal, un canard noir, fils d'Herbert, un personnage antipathique, assoiffé de pouvoir et de vengeance. Pour cela, il se fait aider par l'esprit d'un magicien, mais il découvre que cet esprit s'est emparé de son corps et qu'il lui vole des jours, à la façon du roman graphique de Timothée le Boucher, “Ces jours qui disparaissent”. Il va donc se rendre chez une sorcière pour l'aider à s'en débarrasser. Cet épisode est placé dans le temps après les épisodes de Donjon Crépuscule.

Bertrand Gatignol est au graphisme, il doit son succès à la formidable série “Les Ogres-Dieux” scénarisée par Hubert. Pour moi, l'intervention de Bertrand Gatignol dans la série Donjon, c'est un évènement suffisamment important pour me rendre à la librairie le jour même de sa parution.
Le résultat graphique est à la hauteur des attentes, original, la personnalité de Bertrand Gatignol ressort bien, un trait fin, une grande force avec le jeu des échelles, je trouve cependant que les couleurs sont parfois trop acides, un peu crues, je pense que la version en noir et blanc doit être plus intense.

L'histoire est un récit sombre, on retrouve la cruauté de la série “Les Ogres-Dieux”, un peu de gore, de l'horreur et du fantastique, et la narration y ressemble aussi, avec une voix off comme dans un conte. Joann Sfar et Lewis Trondheim se sont moulés au genre de Bertrand Gatignol, tout en y intégrant leur humour, leur dérision, cela donne un ton à la Tarantino assez truculent.

J'ai aimé l'intensité du récit, une des plus sombres histoires de la série, et le style tranchant du graphisme. Maintenant, j'avais sans doute mis mes attentes bien trop hautes, c'est un bon épisode de la série, mais sans doute pas le chef d'oeuvre que j'imaginais.
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