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Critique de MarcoPolo85


Elles ne souhaitaient pas vivre la marginalité dans laquelle elles se trouvaient. Elles ne voulaient pas être exclues du monde qui les entouraient. Elles voulaient juste connaître qui elles étaient et quelles étaient leurs racines. C'est tout.
On leur a dit qu'elles étaient nées dans le malheur, qu'il ne fallait pas les approcher, qu'elles étaient le diable en personne. Et les gens ont entretenu cette damnation sur ces trois générations de femmes Algériennes que sont Raïssa, Leïla et Saïda.
Raïssa : sa mère est morte en couche. D'emblée, elle était indésirable. Plus tard, elle a subi de plein fouet sa trop grande bienveillance avec le FLN Algérien. Elle en a, donc, subi les conséquences ;
Leïla : années 70. Elle vit dans une banlieue Parisienne dédiée aux ouvriers étrangers. Elle a été adoptée. Sa peau est plus blanche que les autres. Elle retourne en Algérie pour savoir qui sont ses parents. Difficile face au mutisme des populations locales;
Et Saïda : une jeune d'aujourd'hui. Elle s'habille comme une pute. Elle est suivie dans le quartier en permanence par trois hommes qui la trouvent indécente. Et qui ne la lâchent pas.
Laurent Gaudé dessine ici le destin de trois femmes au fort tempérament qui ne recherchent que la paix, la justice et la liberté. Et là, on les voit empêtrées dans des coutumes, des traditions, des religions qui les collent comme des sangsues mais qu'elles essaient de rejeter.
Cette pièce de théâtre est prenante (en tout cas dans sa lecture). On ne peut pas la lâcher.
Respect à ces femmes qui se battent et qui ne sont jamais comprises.
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