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Critique de Meygisan


Je ne sais pas trop quoi penser de cette bd. Cette série compte 4 tomes qui ne se suivent pas mais dont le point commun, le thème central est l'androïde.
Ici il est question de l'artificialité de l'androïde confronté aux sentiments humains, intimement liés dans une réflexion qui taraude le personnage principal Kielko, dont on devine les intentions dès les premières lignes. Ces humains qui le passionnent et qui l'intriguent en même temps est un modèle pour lui. Il les étudie afin de devenir l'un d'eux. En début de tome, Jean Charles Gaudin nous rappelle que : " un robot n'est pas tout à fait une machine. Un robot est une machine fabriquée pour imiter de son mieux l'être humain." Cette phrase d'Isaac Asimov prend tout son sens dans cette bd et le scénariste va même plus loin, puisque le dit robot ne se contente pas seulement de nous ressembler. je n'en dirai pas plus sous peine de dévoiler toute l'intrigue.
Il est intéressant de noter le parti pris de l'auteur. En effet cet androïde, complètement artificiel même s'il est doté d'un système d'interfaces et d'un niveau "d'intelligence" suffisant lui permettant de "considérer" les sentiments humains, de les analyser et de les "intégrer" à son propre système, observe les êtres humains, les êtres vivants, que ce soit dans leur vie, ou leur mort ( il note la fragilité de nos enveloppes charnelles) et se pose comme un étudiant. Mais ces êtres humains observés ( un couple et un enfant) sont présentés dans leur quotidien comme des êtres pratiquement artificiel. Il est difficile de croire en leur état vivant, naturel, tellement leur vie n'est qu'en réalité un vaste mensonge, une supercherie, un ersatz de vie humaine. Tout est dans le paraître. l'auteur va même jusqu'à faire du personnage principal un peintre, qui vit de ses expositions. Quant à sa compagne, on ne sait d'elle si ce n'est qu'elle voyage pas mal, qu'elle s'absente du domicile régulièrement. L'artificialité de leur vie ne pouvait qu'aboutir à ce que l'on devine, le mari trompe régulièrement sa femme pour satisafaire ses pulsions. C'est plutôt convenu mais cela prendra tout son sens dans le dernier acte de la bd. En effet, l'androïde, dans sa quête d'humanité ira jusqu'à protéger son modèle et même se faire son complice, jusqu'au drame final. .
J'ai du mal à comprendre le dénouement et la position de l'auteur, et je n'ai su me positionner moi même tant il n'est pas clair. La dernière scène montre bien à quel point le parallèle artificiel/ sentiments est traité, et qu'il est bien le sujet du récit, mais c'est dans sa résolution que quelque chose me gêne.
Sur le fond comme sur la forme, cette bd est tout de même bien foutue mais je doute que le sujet traité n'intéresse plus que cela, les amateurs de sf.
La note est à l'image de mon avis... incertain...
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