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Critique de TyJecyka


La 4ème de couverture de l'édition VLB (édition originale de 1984):
"Il est souvent passionnant, quoique inutile, de se demander ce qui serait arrivé si certains évènements avaient suivi un autre cours, ou s'établir les conséquences d'incidents qui semblent parfois d'importance minime" - Capitaine W.E. Johns

Je ne sais pas vous, mais moi lorsque je choisis un livre, après avoir regardé longuement la couverture afin d'émoustiller mes sens nécessaires à la lecture, je le retourne pour en savoir un peu plus...ou pas. La 4ème de couverture de ce récit m'a titillée, c'est je crois la raison finale qui m'a décidée à déloger ce recueil de son étagère de la bibliothèque municipale.

Le contexte du récit:
Un jeune Québécois, écrivain, hanté par le souvenir d'un amour perdu, prend la route vers l'Inde. Il quitte Montréal sous la pluie. En Europe, il se laisse dériver de ville en ville. Après avoir atterri à Heathrow, le personnage principal prend le ferry à Fishguard, au pays de Galles pour l'Irlande...Il pleut.

Mes impressions:
Dès cette première action, l'auteur nous embarque dans les méandres de ses impressions, de ce qu'évoque telle ou telle chose de son voyage. Ainsi, prendre le ferry lui rappelle le traversier à Sorel ou Tadoussac et chaque fois il nous donne quelques indices sur les raisons enfouies de son départ de Montréal pour un voyage quasi initiatique.

Nous n'apprenons rien de précis sur les lieux, sinon de façon parcimonieuse, ce qui laisse une large voie à notre imagination et à nos référentiels irlandais. Finalement nous ne découvrirons pas l'Irlande à travers les lignes de Louis Gauthier mais nous ferons plutôt un voyage dans les considérations philosophiques de l'auteur, qui écrit un peu dans un élan de "qui suis-je, où vais-je, dans quel état j'erre". le contexte pluvieux de l'Irlande l'incite sans doute à des confidences sur ses états d'âmes.

Le style de ce récit ressemble un peu à celui d'un journal. L'auteur écrit à la première personne avec des phrases qui semblent parfois logorrhéiques où l'on croit se perdre. Il écrit comme il se parle. On a décidément l'impression d'être un spectateur cérébral, c'est à dire installé dans son cerveau et témoin de ses réflexions. C'est assez déstabilisant comme style d'écriture mais finalement on se laisse avoir au jeu de l'introspection.

On arrive à la 75ème et dernière page en se disant qu'on a rien vu de l'Irlande mais qu'on a fait un bout de chemin avec l'auteur, et peut-être même un bout de chemin avec soi-même.

Alors je suis revenue à la page de garde et j'ai relu la citation apposée:

"S'il est vrai que l'inaction est toujours une chose insupportable, imaginez à quel point elle peut travailler le cerveau d'un homme qui a les pieds mouillés" - Capitaire W.E. Johns, Biggles sees it though

J'aurais du me douter de quelque chose!

J'ai sans doute aimé ce récit puisque j'ai immédiatement commencé le deuxième opus ("Le pont de Londres") ...je suis en train de me demander si ça ne serait pas par voyeurisme primaire...

A suivre...
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