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Critique de Pavlik


Pavlik
01 décembre 2016
Un petit livre fort intéressant, paru dans la collection "une histoire personnelle de la France" (PUF). le moins que l'on puisse dire c'est qu'il est en parfaite adéquation avec le nom de cette collection puisque l'auteur nous propose, à travers un balayage de la dynastie des capétiens (987 - 1328), d'évoquer la construction du pouvoir royale et, à travers lui, d'un embryon d'état centralisé.

Claude Gauvard décrit un territoire (on ne parle pas encore de royaume sous Hugues Capet) en plein essor économique et démographique, grâce aux grands défrichements et à l'amélioration des techniques agricoles. L'accroissement des villes, la création des communes, la naissance d'une certaine forme d'élite urbaine et l'institutionnalisation de l'Eglise, à travers, notamment, la création de puissants ordres monastiques, sont également des faits notables.

L'auteur insiste particulièrement sur trois règnes : celui d'Hugues Capet, qui met fin à l'élection du "roi des francs" et impose le caractère héréditaire de la royauté, celui de Philippe Auguste, par lequel on bascule de roi des francs à roi de France (la "territorialisation" est une caractéristique importante de cette période, qui se voit particulièrement dans les noms des seigneurs, d'abord associé à une vertu, par exemple "le preux", avant d'être attaché à un territoire) et l'on peut dire que la notion de royaume naît avec lui, enfin celui de Louis IX, son successeur, qui va beaucoup développé l'administration et le droit, attachant au royaume un embryon d'état.

Cet ouvrage, asse bref, n'entend pas rentrer dans le détails mais plutôt décrire une dynamique historique (bien que l'auteur prenne soin de citer les sources sur lesquelles elle s'appuie). Il constitue donc une excellente entrée en matière pour qui s'intéresse aux XI, XII, XIII siècles, d'autant plus que Claude Gauvard s'attache à relativiser un certain nombre d'idée reçues (par exemple les terreurs de l'an mil, ou encore la supposée rupture avec la période précédente, également sur les cathares etc...)


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