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Critique de Epictete


C'est un livre dont tout le monde a parlé et depuis longtemps (il est sorti en 2008)
Et c'est un livre finalement plus compliqué que prévu, sur un thème qui apparaissait en réalité assez simple.
Il est compliqué en raison du nombre et de la personnalité des personnages, du style employé et de la structure de l'ouvrage choisie par l'auteur.
Il faut arriver à la seconde moitié du livre pour se dire qu'il y a en fait, un véritable récit, puis comprendre que le style « décomposé » du début a un sens si on le relie au sujet.
Cette lecture n'est pas vraiment évidente immédiatement et cela peut décourager (mais j'ai horreur d'abandonner un livre en cours de lecture – Cela n'a du m'arriver que deux fois, et j'en ai toujours été culpabilisé…)

Sans entrer dans le détail, l'histoire conte le destin de Charles Ballandra , quarante sept ans, architecte doué et bourreau de travail, un peu sous la coupe de son associé, et dont la vie professionnelle et sociale correspondent à son statut officiel, qui va après quelques infos qui l'obligent à remonter dans ses souvenirs, se trouver déstabilisé.
Il rencontrera une Anglaise, plus jeune, un peu écolo, baba-cool, qui s'est retirée à la campagne avec plein d'enfants et d'animaux.

En ce qui concerne le thème, on est en pleine exploration de la crise de la cibnquantaine (Il parait qu'elle exxiste !) avec des souvenirs qui nous ramènent à des films comme « le lauréat (1967 de Mike Nichols) et en lisant certains passages on n'est pas loin d'entendre Simon and Garfunkel chanter « Mrs Robinson »
Ces souvenirs, chez Charles Ballandra vont conditionner la seconde partie du récit, avec une rencontre qui va aider chacun à se rassurer sur sa capacité à plaire, puis se transformer en véritable rencontre amoureuse, qui change une vie et remet en cause tout un passé.

Quant au style, alors là il y a beaucoup à dire . J'avoue que quand j'ai jeté un oeil à mes notes à la fin de ma lecture, 90% d'entre-elles étaient relatives au syle de l'auteur.
Pour le moins, le début du livre est déroutant. On ne sait jamais de quel personnage on parle, on saute de l'un à l'autre, d'une époque à une autre, sans indication. Il n'y a pas de pronoms (Il, elle….).
Les verbes, quand ils existent, n'ont pas de sujets…
Si, dans nos écoles, nous avions écrit comme cela, le résultat aurait été cuisant ...
Mais on comprend peu à peu que le style choisi accompagne l'époque relatée.
On a en gros 300 pages d'exposé du problème et de la déstabilisation de Charles, puis 300 pages d'ébauche de solution, d'évolution vers des équilibrages avec leurs difficultés ou leurs plaisirs associés.

Les gens qui parlent de ce roman, varient dans le choix de leurs qualificatifs de « Magnifique » à « déstabilisant », « décousu », voire « lourd ».
C'est bien le signe d'un livre qui ne laisse pas indifférent.
J'avais tant aimé les nouvelles de « Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part », que j'ai eu du mal à aborder ce roman. Cependant je suis loin d'être dégoutté de Gavalda et j'en lirai certainement d'autres.
Je sors pourtant de cette lecture avec un sentiment mitigé, et je me dis que tous les qualificatifs employés par les lecteurs sont en effet justifiables.

Et il est bien intéressant que certains auteurs prennent des risques en faisant des essais d'écriture nouvelle.
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