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Critique de nathaliebullat


Chronique Nathalie Bullat 3 novembre 17

Pour ce très beau roman j'aurai emprunté le titre d'une chanson de Bashung « les vertiges de l'amour ».
C'est une triste ballade irlandaise que nous chante là ce jeune auteur qui a travaillé pour Ken Loach. On ressent d'ailleurs les influences du cinéaste dans la peinture d'une Irlande ouvrière.
La narration peut déconcerter au départ. Sonny, 16 ans, se parle à lui-même avec un « tu » plein de reproches, de colère ou d'espoir.16 ans c'est l âge de l'insoumission et des rêves les plus fous !
L'ambiance n'est pas très gaie à la maison entre des frères indifférents, une mère fatiguée, un père enfermé dans sa solitude.
L'école ne le passionne pas mais il refuse d'être en apprentissage. Il aide son père à des travaux manuels et grâce à un emploi dans une boucherie le soir après ses cours il fait quelques économies espérant ainsi un jour quitter le ciel gris de son Irlande natale.
Il est solitaire, aime le cinéma.

Dès leur première rencontre, il sera fasciné par la beauté renversante de Véra plus âgée que lui. Elle n'est pas vielle, pas jeune non plus, elle est tout simplement belle. Elle vit seule dans une grande maison dans le quartier bourgeois de Dublin.
Elle lui parait énigmatique. Elle parle peu. Très vite une relation naitra entre eux. Relation passionnelle pour Sonny qui découvre là ses premiers émois. Mais Véra, elle, semble lointaine.Elle s'enferme dans une logique destructrice. Lui, «il rêvait d'être le héros qui la sauverait »
Grâce à elle il découvrira le plaisir de lire des auteurs comme T.S.Eliot, d'admirer des oeuvres d'art à la Nationale Gallery. Un endroit qui avant l'effrayait !
Il ne veut plus de sa vie ordinaire, sans envergure. Mais elle, que veut-elle ? Quelle souffrance cache-t-elle ?
Cette relation improbable, dévastatrice conduira un dénouement qui vous bouleversera.


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