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Céline Leroy (Traducteur)
EAN : 9782743640552
256 pages
Payot et Rivages (30/08/2017)
3.31/5   136 notes
Résumé :
Sonny est un jeune Irlandais de 16 ans. Bien sûr, il rêve d’ailleurs. Lorsqu’il croise le regard de Vera, sa beauté lui donne immédiatement le vertige. Il oublie tout : la boucherie dans laquelle il travaille après l’école, sa mère qui s’étiole dans la cuisine, son père irresponsable qui perd l’argent de la famille dans des paris.

Vera ne dit jamais son âge. Elle parle peu. Mais elle sait écouter Sonny comme personne ne l’a fait jusqu’à présent. Vera... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (50) Voir plus Ajouter une critique
3,31

sur 136 notes
Une improbable histoire d'amour, si on peut appeler ça comme ça, entre un jeune garçon de seize ans, commis de boucherie à ses heures libres, des milieux défavorisés de Dublin et une femme de vingt ans son aînée, des quartiers chics ( Montpelier Parade, titre aussi de la v.o.), dans un style déroutant, racontée à la deuxième personne du singulier. Irish Harlequin ? pas vraiment.
Lui, c'est Sonny, elle, Vera. Deux êtres qui vont se retrouver dans le désarroi de la solitude.
Lui vient d'une famille dysfonctionnelle, très pauvre. Bien qu'ayant de l'affection pour ses parents, il ne pense qu'à se tirer, de la famille et du pays.
Elle, on n'en sait rien, ni Sonny, ni nous..... la belle femme mystérieuse....à part qu'elle a probablement du fric, vu où elle habite, et de sérieux problèmes.....
À part ces deux on va rencontrer une galerie de personnages dans la proximité de Sonny, tous plus ou moins dans la misère, misère matérielle ou affective. Misère mais aussi des moments de grâce, comme la complicité touchante de Sonny avec son père , de Sonny avec Sharon, une autre ado, aussi perdue que lui, Sonny lisant un livre de Bohumil Hrabal en cachette dans une maison où les livres ne sont que bon pour les poshs, Sonny incrédule ne sachant comment maintenir un dialogue avec une adulte d'un milieu différent, Sonny attiré par la National Gallery par curiosité, Sonny achetant son premier livre......Sonny, un ado amoureux.
Plus que le fond de l'histoire, c'est ce qui découle de cette rencontre, les sensations, les sons, le détail des gestes, des paysages, les dialogues courts mais percutants, les pensées volages de Sonny qui atténuent la gravité de la réalité ....qui font le sel de ce récit.

Un roman de grande solitude dans un Dublin peu accueillant. J'ai aimé la forme, bien qu'un peu lassant vers la fin, -comme si l'auteur dirigeait Sonny sur un set de film, probablement inspiré du fait qu'il est acteur et scénariste à la ville -, moins le fond qui fait ressentir l'influence hollywoodienne mixé à du Ken Loach, pas vraiment l'optimum. L'auteur est un acteur et scénariste américain, d'origine irlandaise, né à Dublin.
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Tu regardas par la fenêtre. Il pleuvait dehors, dors. Pourtant tu n'avais pas sommeil, la nuit se faisait noire, la pluie froide. Elle dégoulinait le long de la vitre, laissant des traces à travers le reflet du clair de la lune. Tu enfilas un vieux sweat, odeur de sueur et de cigarettes. Ta veste. Tu sortis, sous la pluie, sous la nuit, les cheveux trempés en quelques secondes, les os à essorer. Pas d'étoiles ce soir, des nuages lourds et noirs. Un brin de lumière aux détours de cette rue, réverbères fatigués, tu t'y dirigeas, comme un zombi perdu dans ce coin obscurci. Tu entras, lumières tamisées, t'attendis à un vacarme, avant de comprendre que la tempête emmena le calme. Un pub au milieu de la nuit, au milieu de la pluie. Assis au comptoir, on te servit une pinte, sans même te regarder, l'habitude des gens, des vies, des nuits. Une envie, le regard par terre, poussière de cendres et de sciure, tes pieds s'engagea vers le fond du bar, à droite du comptoir, la porte des toilettes, celle de gauche, MESSIEURS écrit en gros, et des bites en train d'éjaculer dessinées au feutre. Pisser à gros jets, plaisirs saccadés.

Tu retournas t'asseoir sur ce haut tabouret de bois, marqué par des années de culs et de cigarettes écrasées. A point nommé, la bière coula le long de ton gosier. Elle te fut salvatrice, cette ambre dorée car t'apporta ce sentiment d'humanité. D'appartenir à un clan, au milieu des tiens. Dans le silence de la nuit, où un vent apporta le fumet de la tourbe irlandaise. Ta vie ainsi résumée, un verre et tu sortis un bouquin. Des poèmes de T.S. Eliot pour repenser à elle, cette femme plus âgée au sourire encore plus engagée :

L'aube point, et un nouveau jour
S'apprête à la chaleur et au silence. le vent de l'aube
Ondule et glisse sur la mer. Je suis ici
Ou là, ou bien ailleurs. En mon commencement.

Le commencement fut ce jour où tu croisas, tout timide, ce premier regard, les yeux qui plongèrent dans les yeux. le jour où tu caressas ses jambes où tu embrassas son ventre, ses mains se glissant autour du tien. le silence régnait dans la pénombre du jour, de la chambre illuminée juste par deux chandelles. Tu écoutais son souffle, tu sentais son coeur, tu respirais son désir. Un désir impatient comme attendu depuis tant d'années, malgré ton jeune âge, car au fond de toi, tu étais vieux, bien plus vieux que ton visage laissait paraître, les rides de la vie incrustées à l'intérieur de toi.

Le ciel commença à peine à se lever, des rayons de lumière à l'horizon. Toujours au comptoir, pas un regard pour le pauvre type en face de toi. Ah non, c'est un miroir, normal. La pluie martelait encore le macadam, dans une cadence plus légère, voyait la danse improvisée des quelques personnes ivres cherchant leur chemin du retour. Tu as oublié depuis combien de temps tu fus assis là, combien de fûts le tavernier a dû changer en cette soirée, plongé dans les poèmes d'Eliot que tu découvris cette nuit :

Le matin s'ouvre à la conscience
D'un relent de bière éventée
Qui monte, vague, de la rue
Jonchée de sciure martelée
Par tous les pieds boueux qui gagnent
Les zincs de l'aube.

Elle était blonde ou brune, cette pinte à la douce amertume, cette femme au prénom en a. Depuis que tu as échangé son regard au bord d'une route, évidence ou hasard, tu n'as cessé de penser à elle, de l'imaginer même quand tu étais seul dans ton lit, tu la caressais de ton imagination, l'enveloppait de ton âme. Elle te proposait un verre de vin, une pinte, tu sortais deux verres de whisky, finir ivre dans son lit, ivre de désir et de son parfum. Vous vous soûliez tous les deux, peut-être pour oublier vos histoires de solitude, c'était peut-être ça l'histoire d'amour que tu attendais. Tant pis pour la gueule de bois du lendemain. Tant pis si elle se retourna et ne te montra plus que son dos aux longs cheveux noirs.

Un violent rayon de soleil vint percuter l'ombre du pub, à travers les carreaux sales de Dublin. L'heure. Quelle heure, d'ailleurs ? le tic-tac de l'horloge s'est tu depuis des heures, masqué par la musique sortie des deux enceintes en face de toi. Cette nuit tu as eu le droit à ta play-list favorite, musique enchaînée à la guitare déchaînée. With or without you, la bande à Bono me plongea ainsi un peu plus dans la dépression solitaire du type devant son premier verre. Sinead O'Connor, crane rasé, Nothing compares 2 U, oui, nothhing, nothing, rien... pas même la seconde pinte qui m'accompagna tristement. le folklore irlandais continua ses complaintes, Mark Lanegan presque irlandais et une nouvelle pinte. The gravedigger's song. Des têtes déjà croisées au bout d'un comptoir, à la lumière du jour ou des néons. Separate Ways, la guitare de Gary Moore entra en scène et je bus dans son regard jusqu'à me noyer d'amour et de chagrin. Triste fin.


Bon, les amis, je vous laisse, une bière m'attend, c'est la Saint Patrick, putain.
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"Vera" est une histoire d'amour et aussi et peut-être surtout une ambiance.
C'est une histoire d'amour peu conventionnelle, lui , Sonny est un jeune adolescent de 16 ans, elle, Vera est une femme de plus de 30 ans, lui vient d'un milieu social pauvre, elle des quartiers chics. Rationnellement , histoire peu probable mais l'amour est rarement rationnel. Et puis ici cela donne une force fragile. Oui, ces termes peuvent sembler antinomiques mais c'est ainsi que j'ai ressenti leur histoire.
C'est aussi pour Sonny le moment de l'éveil de l'amour, de l'apprentissage du désir qui se fait progressivement à travers la découverte de la peau, de la blancheur d'un cou,de la douceur d'un sein.
Le milieu dans lequel évolue nos deux héros, et particulièrement celui de Sonny est très cinématographique. Je n'ai eu aucun mal à m'imaginer Sonny dans sa famille ou encore dans la boucherie où il fait un apprentissage.
Ne connaissant pas l'auteur, j'ai fait ma curieuse et j'ai alors découvert que c'est un acteur et scénariste, rien d'étonnant donc que ce roman soit si visuel.
Je n'ai cependant pas apprécié l'emploi du "tu" pour nous parler de Sonny, était-ce pour nous impliquer davantage ? Je ne sais pas mais cela m'a déstabilisée tout au long de ma lecture qui est cependant restée très agréable jusqu'à la fin, fin qui m'a surprise et émue.
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Un ado, mal dans sa peau, perdu dans une famille bancale et sans amour. Une mère qui peine à joindre les deux bouts, un père qui file chez les bookmakers dès que la paye tombe, des frères indifférents avec lesquels il a bien peu à partager. Au milieu des cris et des reproches, Sonny tente de surnager entre l'école qui ne le passionne pas et quelques heures de travail chez un boucher, pour gagner dix livres par semaine.

Et un beau jour, il fait la rencontre qui change sa vie.
Vera est belle, très belle même, malgré un mal-être perceptible que le jeune homme ne comprend pas.
Malgré la différence d'âge et de classe sociale, une étrange relation s'installe et c'est avec beaucoup de crainte et de pudeur qu'ils se dévoilent peu à peu.

Autant le dire d'emblée, il ne se passe pas grand-chose dans ce roman et pourtant, j'y ai trouvé une sorte de nostalgie envoûtante, qui fait que les pages se tournent vite, trop vite.

Tout réside, à mon sens, dans l'ambiance opaque de cette relation improbable, lourde de non-dits.

Si Sonny est décrit avec beaucoup de précision, l'auteur choisi de laisser l'ombre planer sur son héroïne.
Qui est-elle ? On ne le sait pas vraiment, pas plus que son âge ou sa situation familiale.

J'ai particulièrement aimé le style d'écriture. le choix de l'auteur d'employer le « Tu » pour s'adresser à son héros m'a déstabilisée pendant quelques pages, mais, une fois habituée, j'ai trouvé que ce mode de narration créait une sorte de proximité, voire même de complicité entre le personnage et le lecteur.

Dire que j'ai adoré serait exagéré, mais j'ai trouvé cette histoire douce-amère pleine de charme et la révélation de la dernière page m'a laissée au bord des larmes.

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Sonny, seize ans, est un jeune Irlandais d'origine modeste. Son père, maçon, gagne à peine de quoi nourrir la famille, et d'autant moins qu'il aime « investir » dans les paris en tous genres. Et quand le besoin s'en fait sentir, Sonny lui donne un coup de main. C'est justement lors d'un chantier qu'il rencontre Vera, une femme vivant dans les quartiers chics de Dublin, belle, mystérieuse et bien plus âgée. Pour lui, le coup de foudre est immédiat. Pour elle, l'approche sera plus lente...

Voilà un roman bien déstabilisant. Déstabilisant d'abord par l'emploi de la deuxième personne du singulier tout au long du récit, un procédé qui m'a complètement empêché de tomber en empathie avec le héros. Oui, même si le titre porte le nom de Vera, il aurait très bien pu prendre celui de Sonny.
Déstabilisant ensuite car ce roman suinte de mal-être, de misère, d'avenir sombre.
Enfin déstabilisant car les non-dits sont pléthore. La famille de Sonny est un mystère : pourquoi ce mutisme entre son père et sa mère, pourquoi des frères si absents vis à vis de lui. Et la vie de Vera un gouffre insondable d'ignorance.

Je n'ai pas trouvé cette histoire d'amour intense et sublime, comme dit sur la quatrième de couverture. Ou alors seulement du côté de Sonny qui découvre un autre monde en la personne de Vera, un rêve accessible dans lequel il peut enfin se révéler et se relever. Mais la personnalité éthérée de Vera ne permet pas de lui associer ces adjectifs, elle subit plutôt l'engouement du jeune homme. Ceci dit, outre l'histoire d'amour, je qualifierai aussi ce roman de roman social. le monde implacable de Sonny où tout semble déjà écrit, où l'avenir est tout tracé est une vraie peinture des milieux défavorisés.

Voilà, je vous ai livré mon ressenti bien mitigé sur cette lecture. Je vous laisse libre de vous forger le vôtre :0))
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critiques presse (5)
LeMonde
19 novembre 2018
Sur le chantier de rénovation d’une maison, Sonny, bel adolescent issu d’une famille défavorisée, rencontre Vera, la propriétaire, en tous points différente de lui. Leur histoire d’amour hors norme et tragique donne matière à ce subtil roman d’apprentissage.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeJournaldeQuebec
08 janvier 2018
L’acteur et scénariste américain d’origine irlandaise Karl Geary, le Tommy de la série Sex and the City, a connu un triomphe en Angleterre cet automne avec son premier roman, Vera.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeMonde
13 octobre 2017
Sonny, jeune ouvrier, croise Vera, bourgeoise déprimée. Mais rien ne se passe comme attendu dans le premier roman de l’Irlandais Karl Geary.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Actualitte
09 octobre 2017
La force de ce premier roman n’est pas son intrigue, encore moins ses effets de surprise ou ses actions. Et pourtant il éblouit, pénètre et habite en profondeur celui qui lit.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Liberation
28 août 2017
Que Vera, le premier roman de l’Irlandais Karl Geary, soit mémorable, d’accord, qu’il y soit question d’une relation, soit, mais s’agit-il d’amour dans cette rencontre entre un adolescent et une femme plus âgée ?
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (64) Voir plus Ajouter une citation
Un générateur invisible bourdonnait. Un robinet gouttait, la lumière clignotait sur les carreaux de faïence rose. Tu frissonnas, oublias de te voir dans la glace et entras dans une des toilettes.
Tu défis ton pantalon et t'assis. Le siège était froid, pisser, un soulagement. Les coudes sur les genoux, tu appuyas les doigts sur tes yeux bien fermés. Tu sentis monter en toi un hurlement, juste sous la surface : un sentiment de solitude que tu ne pouvais pas garder pour toi. Tu inspiras violemment comme si tu avais passé plusieurs jours sous l'eau, tremblant de tout ton corps. Tu donnas un coup de poing dans la cloison et une vague de douleur te parcourut le bras. Pantalon remonté, tu ouvris la petite porte à la volée, furieux de découvrir dans la glace que tu avais encore le teint clair, un visage juvénile. Tes lèvres rouges, les traits ronds de ton visage doux. Le poing serré, juste une fois, mais cela te suffit à te faire mal.
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"Je propose qu'on se soûle." Elle afficha un petit sourire.
"Tu es sûre que c'est ce que tu veux ?
- Sûre." Elle se redressa et claqua les mains sur la table. "Prenons une bonne cuite... qu'est-ce qu'il nous reste ?"
Tu ouvris le placard qui lui servait de réserve.
"Une bouteille de vin rouge, deux oignons et une carotte.
- Bon, pour le ragoût, c'est un peu léger."
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You never understood how that was with people, that they could tell you all kinds of things without saying anything.
(Difficile de comprendre que les gens vous racontent un tas de trucs pour finalement ne rien dire)
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Tu n'avais jamais possédé de livre, et celui-ci était un bon livre, tu en étais sûr, à cause des pages abîmées à force d'être tournées, et de cette odeur d'ambre. Le nom de l'auteur en capitales rouges, T.S. Eliot et, au-dessus, le simple mot Poèmes. Sur la couverture, sur ce même mot, un cercle parfait, une tache sombre.
Tu te représentas alors Vera, chez elle, une nuit, sur ce canapé bleu, un plaid sur les genoux, un feu dans la cheminée, pourquoi pas. Elle entortillait une mèche de cheveu derrière son oreille, puis posait un verre de vin rouge à moitié bu sur le livre qu'elle venait de terminer. Le vin laissait une marque.
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Les minutes s'écoulèrent, sans doute peu nombreuses, mais elles te semblèrent interminables, et alors que tu voulais la rejoindre, tu en étais incapable. Elle finit par se tourner pour prendre une cigarette et tu scrutas son visage chaque fois qu'une inspiration faisait rougeoyer le bout de sa cigarette. La transpiration sur tes cuisses là où elle s'était assise ne s'était pas encore évaporée, la chambre baignait encore dans l'odeur de tabac et de sexe, ton trouble te coupa encore longtemps le souffle.
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Video de Karl Geary (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Karl Geary
Karl Geary nous parle de son roman Vera publié aux éditions Rivages.
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