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Critique de mcd30


Avec le blues du pêcheur, Alan Alfredo Geday nous raconte le parcours d'un jeune homme rêveur à travers trois villes : Livourne, ville de ses acines, Marseille, ville ou il va se perdre et Paris, ville ou il va se découvrir.

Giovanni est pêcheur comme son père. Tous deux naviguent à bord de leur gozzo, petite barque propre aux pêcheurs de Livourne, nommée Nina, du prénom de sa maman. Dans la Livourne de l'après-guerre, la vie est difficile, la misère est présente comme partout en Italie. La vie est simple et Giovanni le rêveur ne s'en satisfait pas, il est amoureux de Stella, jeune fille riche et veut devenir célèbre. Il joue du blues sur son harmonica, ce qui lui permet de s'évader du quotidien.

Avec cette histoire, nous entrons dans l'intimité de Giovanni, rêveur, poète, amoureux qui lorsqu'il verra son univers s'effondrer, va s'enfuir pour Marseille. Il y découvrira le mépris des français pour les « macaronis », les «babi». Il va aussi découvrir l'argent facile et la malhonnêteté en travaillant pour un maffieux. Il va se fiancer avec Maria, jeune italienne. Malheureusement, il paiera cher ses erreurs.

Parti pour Paris, Aleksander Spielman, pianiste de renom, d'origine juive polonaise, qui a fuit son pays, puis Paris lors de l'occupation, par son amitié et son expérience lui permettra de comprendre qui il est . le destin lui fera un beau cadeau, il rencontrera Stella. Même s'il ne devient pas célèbre , Giovanni composera et sa musique sera jouée par Aleksander. L'apothéose pour notre pêcheur.

J'ai beaucoup aimé cette histoire où l'on réalise que nos racines ne nous quittent jamais. Quels que soient nos échecs, nos souffrances, elles nous guident et finissent par nous apporter l'apaisement et l'acceptation de ce que nous sommes. Giovanni malgré toutes ses erreurs et le long exil qu'il s'est imposé, de lui, de sa famille et de son pays aura fini par trouver le sens de sa vie.

Comme d'habitude, la partition d'Alan Alfredo Geday est sans fausse note, un contexte historique intéressant avec le cinquième anniversaire d'Israël, sa description de Livourne et de la vie des habitants n'était pas sans me rappeler «Le soleil des Scorta». Par contre, j'ai découvert Marseille, le quartier de la Belle de Mai, cette communauté italienne.

De plus, ce nouveau roman me permet de réaliser à quel point , l'auteur fait vivre ses personnages au rythme de leur histoire et j'ai apprécié ce changement de ton et d'atmosphère à chaque fois, gage d'un sacré talent, impulser un rythme différent n'est pas si facile.

Merci Alan Alfredo Geday pour ce SP via simplement pro
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