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Critique de Djolyen


The Wire, série imparable en 4/3, ausculte les moeurs de la pègre de Baltimore, au nord de DC. Et en pointe les drames sociaux.

Si vous l'avez vue, vous savez que George Pelecanos en est le scénariste star. Vous connaissez aussi le personnage d'Omar, charognard en imper de cuir, qui détrousse les dealers pour son profit, armé de canons sciés et de ce sifflotis à la M le Maudit.

Red Fury est de cette race. Costaud, il doit son surnom à son afro rousse de «black à la peau blanche» et à la Plymouth rouge de Coco, sa compagne souteneuse et trop maquillée. le mec phagocyte donc le circuit de la drogue de Washington, que l'auteur connaît comme le fond de son verre de Red Label, pour assouvir cuites et besoin d'adrénaline.

Figure centrale du roman, il emmène Strange, ex-flic passé privé, dans ses souvenirs de début de carrière, en 72. Soul et funk en BO, pattes d'eph'et semelles compensées rayon costume.

Les thèses sociales de Pelecanos (logement, racisme, traumatismes de guerre…) nourrissent l'intrigue, motorisée aux berlines bodybuildées. L'ensemble, survolté, s'achève dans une fusillade ciselée comme une scène de série HBO. Ou comme cette bague de pacotille qui, de main en main, est le fil rouge (sang) de Red Fury.
Lien : http://www.lavenir.net/cnt/d..
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