AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ThomasNouvelle


Avec le retour des beaux jours, c'est aussi le retour des Giacometti Ravenne. le duo a sorti le tome 5 du cycle du Soleil noir, 669. Un thriller qui se passe à quelques mois du débarquement. Les Allemands sentent que le vent a tourné, Paris est menacée d'être détruite, d'étranges meurtres se sont produits et la signature de l'assassin est le nombre 669.

Alors par où on commence ?

On retrouve Tristan et Laure à Genève, là où on les avait laissés à la fin de Résurrection. Cette dernière est venue recruter Tristan mais l'opération ne se déroule pas comme il faut. Laure est enlevée par Skorzeny. Tristan fera face à la nouvelle égérie d'Himmler, obsédée par la création d'un ordre de sorcellerie féminine. Notre Tristan Marcas devra prendre la route de Paris pour enquêter sur les meurtres et la signature 669. Au début de l'enquête, on suivra les premiers éléments de l'enquête menée par le commissaire Henri Montalivet. le flic sera secondé par des membres de la Gestapo. Par la suite, Montalivet et Marcas seront obligés de collaborer pour découvrir.

Un tome 5 à l'ambiance poisseuse

Ce tome 5 n'a pas la nervosité du précédent où nous étions dans une course au trésor. Ici, nous sommes dans une véritable enquête policière avec une ambiance poisseuse comme pouvait le faire Georges Simenon avec les enquêtes de Maigret. Il ne faut pas oublier le soupçon d'ésotérisme avec un cercle de satanistes et un petit tour de numérologie. On ajoute à ça, la rencontre avec le célèbre Docteur Petiot, le plus grand tueur en série que la France ait connu ou l'actrice Marie Olinska. Si on évoque régulièrement le seul dans lequel elle a joué, « le loup de Malveneur » où elle semble assez inexpressive, mais cette obscure actrice aurait été proche de l'Occupant. Je vous rassure, les auteurs nous dépeignent plusieurs acteurs du Paris occupé, ce qui donne énormément de crédibilité au récit.

Après les personnages réels, revenons un instant sur les personnages fictifs et l'une des plus-values, c'est le commissaire Montalivet. le flic semble de premier abord assez banal et il prend de l'épaisseur chapitre après chapitre. Il seconde bien Tristan et réserve quelques surprises. Inutile d'en dire plus, je vous laisse le découvrir. Les plus observateurs remarqueront la référence à James Bond. On sait que Eric Giacometti est friand des aventures de l'agent secret de Sa Majesté. Je vous donne un indice, c'est un personnage de « Bons baisers de Russie ».

Suspens …

La maîtrise du suspens n'est pas une chose nouvelle et les auteurs nous régalent avec de nombreux rebondissements. D'ailleurs, je trouve que c'est le tome qui fait moins appel à l'ésotérisme. Il y a le cercle des satanistes et l'ambiguïté entre le nombre 666 et 669. D'ailleurs comment ne pas faire le rapprochement !? En fait, les auteurs font la part belle à l'enquête mais tous les coups sont permis et on nous montre les bas instincts de l'Humanité. On pensait tout savoir de la Seconde guerre mondiale et les auteurs arrivent encore à nous surprendre sur l'horreur nazie comme les pouponnières de la SS pour accélérer la propagation de la race aryenne. Pour ajouter à la barbarie de la guerre, le duo nous sert quelques scènes assez fortes dont une où Tristan subit un traitement particulier de la part de la part de la nouvelle égérie de l'Ahnenerbe. À la fin de ma chronique sur Résurrection, j'avais parlé d'un clin d'oeil à François le Guermand, officier SS de la Division Charlemagne que l'on rencontre dans le rituel de l'ombre serait serait un moyen de faire le lien avec la timeline « Antoine Marcas ». Est-ce que la suggestion a eu son petit effet ou est-ce que c'était prévu ? En tout cas, la chose est faite.

En conclusion

Entre vengeance, satanisme et sorcellerie, les auteurs ont pris un mal et un plaisir à maltraiter Tristan et nous en tant que lecteur, on se fait berner dans les règles de l'art. Il n'y a pas de happy end, on quitte Laure dans une fâcheuse posture et un Tristan quelque peu abandonné par tous. Bref, on nous laisse dans un flou le plus total. On se doute bien que l'acte final est proche. Nazis et Alliés vont abattre leurs dernières cartes mais cela ne remplace pas la mère de toutes les questions : « Quel lien existe entre Tristan et Antoine Marcas ? »

Peut-on dire que les auteurs que les auteurs ont laissé trainer une piste à ce sujet ? Je n'en suis pas sûr, j'aimerais y croire mais les auteurs sont devenus les maîtres de la manipulation. Il est est clair que cela doit se terminer en apothéose. Mais que feront-ils des personnages une fois que le point final sera tapé ? Vont-ils faire de Tristan un Frère trois points ? Ou alors Laure ? Est-ce qu'il y aura de nouvelles connexions comme dans Marcas ?Verdict au printemps 2023 pour connaître le dénouement passionnant des aventures de Tristan Marcas et de Laure d'Estillac.
Lien : https://litteraturemaconniqu..
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}