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Critique de mollymonade


Dans la chaleur d'enfer du Chaco en Uruguay, Alfredo Romero et Griselda vivent une histoire d'amour passionnée. Ils sont amants et s'entendent tellement bien que quand Alfredo suggére à sa maîtresse de tuer son mari, celle-ci accepte immédiatement. Le pauvre homme ne les gêne pas le moins du monde, il est au courant de leur liaison et l'accepte sans broncher. Alors pourquoi vouloir le supprimer ?
C'est juste la méchanceté qui les pousse à donner un bon coup de pelle sur la tête du mari. Cet acte absurde fait sauter chez eux un verrou et les libère d'une colère retenue par les conventions, la morale et leur bonne éducation. Ils sont immédiatement aspirés par un tourbillon qui les entraîne vers une violence incontrôlée. Ils s'en fichent et agissent avec désinvolture même si, comme dit Alfredo: «Je ne sais pas si vous avez déjà tué quelqu'un. Ce n'est pas facile».
Mais c'est juste le premier pas qui coûte.....
Le dixième cercle fait, bien entendu, référence aux cercles de l'enfer de Dante. L'auteur y exploite le thème de la colère, ce "péché capital", pour se livrer à une critique sociale acide.
Dans ce roman, le récit à la première personne nous fait entrer immédiatement dans le monde d'Alfredo, le narrateur. Le rythme est trépidant, l'histoire qui fait juste cent pages se lit d'une traite. Pour l'apprécier, j'ai du faire comme Alfredo et Griselda: lâcher prise sans me demander sans cesse: quel sens?, où tout cela mène?. Je me suis juste laissée aller à l'humour noir tout à fait réjouissant et parfaitement en accord avec l'histoire récente d'un pays imbibé de sang.
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