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Critique de Luniver


Lilly est la fille unique de deux anglais, voyageurs bohèmes qui n'ont pour seule préoccupation que de trouver l'argent nécessaire à leur marijuana de la journée. Leur hantise est de s'enraciner : donc pas d'amis, et plus de famille. À leur mort, Lilly est recueillie et élevée par un soufi marocain. Devenue adulte, elle sera envoyée à Harar, en Éthiopie. Une musulmane blanche éveille la méfiance parmi la population, et Lilly aura fort à faire pour trouver sa place dans cette société traditionnelle.

Le roman alterne entre deux récits, l'intégration difficile de Lilly dans sa nouvelle ville, et son exil à Londres, quand la guerre civile et la famine se sont répandus en Éthiopie. Pour ce que je peux en dire, l'auteure a l'air de s'être solidement documentée pour écrire son roman : conflits entre les différentes ethnies, traditions ancestrales, cuisine, …

Par contre, je trouve le choix du personnage principal assez surprenant. Lilly est toujours tenue à l'écart de la société, et en connaît mal les us et les coutumes. Par conséquent, je trouve que le lecteur est également tenu à distance, et observe tout de l'extérieur, sans se sentir particulièrement concerné. Tout le long du récit, j'ai eu l'impression qu'elle n'était pas chez elle et que tout ce qu'elle vivait n'était que temporaire, sentiment renforcé par son exil à Londres que l'on connaît dès le début du roman. de même pour la situation de l'Éthiopie : Harar vit en vase clos, a peu de contact avec l'extérieur et se reçoit que quelques vagues rumeurs. Là encore, on ne perçoit pas vraiment le climat de peur (arrestations arbitraires, torture, …) ni de désespoir (famine, ...) qui s'abat sur l'Éthiopie car le récit à Harar s'arrête plus ou moins quand les vrais ennuis commencent.

J'ai eu finalement l'impression d'effleurer plein de sujets intéressants, mais sans les toucher vraiment. C'est peut-être aussi dû à mes goûts, pour découvrir un pays à travers un roman, je préfère les grandes fresques qui mêlent des vies très diverses aux péripéties d'un seul individu. Ce roman n'était pas désagréable, mais je pense que je ne fais pas partie du bon public !
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