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Critique de lecassin


A partir des années trente, André Gide s'ouvre au monde… Sa prose, jusqu'alors essentiellement tournée vers l'introspection et l'esthétique de la langue sera bientôt mise au service du témoignage ; Gide grand reporter…

« Retour de l'U.R.S.S. » le voit prononcer un discours sur la place rouge pour les funérailles de Gorki… On est en 1936… En France, c'est le Front Populaire et Gide est proche des communistes depuis Juin 1935 et la création du « Congrès International des Écrivains pour la Défense de la Culture », congrès antifasciste réunissant des intellectuels de plusieurs pays du monde ; et à cette époque, Gide est un intellectuel écouté.
Après avoir encensé quelques réalisations soviétiques, il finit par constater une certaine uniformisation , non seulement dans la tenue et les arts, Mais également dans les pensées, ce qui ne peut que le heurter, lui qui déclarait d'entrée dans ce petit essai : « J'ai déclaré, il y a trois ans, mon admiration pour l'URSS, et mon amour… ». Quel déception !
Taxé d'apostasie par le PCF, il sera assailli de toutes parts par une avalanche de critiques acerbes auxquelles il répondra l'année suivante par la parution de « Retouches à mon retour de l'U.R.S.S. »

A noter : Arthur Koestler l'avait précédé dans la démarche en 1933 ; et connu la même déception.



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