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Critique de Ladybirdy


Il me faut trouver les mots, retrouver mon esprit, quasi 800 pages qui m'ont plongée plusieurs jours au coeur de cette famille maudite. Écorchée, marquée, triste, en colère. J'ai mal.

Mona, la mère courage qui a vu son unique fils Jorge emprisonné à tort. Puis il y a ce jour où il pleuvait mais il ne faisait pas froid, elle a raté son bus et c'est là qu'elle l'a aperçu. Dans le fossé, cet enfant sauvage, sale, muet qui ressemblait à un petit animal blessé. Léonard.

Léonard, différent, marqué par les sévices soupçonnées de ses débuts de vie. Mais bon, terriblement bon. Avec tous. Une taille de géant, une force herculéenne et tremblant comme une feuille devant la bande qui lui mène la vie dure à l'école.

Je n'ai jamais été trop fan des livres de Karine Giebel, souvent trop trash. Mais ce Glen Affric est une pépite. Pas un thriller nauséabond mais un drame social psychologique d'un réalisme qui m'a cloué sur place.

J'étais immergée dans ce milieu pénitencier où règnent violence, déshumanisation, injustice. J'ai vu un grand gaillard de seize ans (Léonard) simple d'esprit mais bon, juste. J'ai eu peur, mal avec lui quand la nuit, la lumière s'éteint.

« C'est con la vie hein John. »

Tout n'est pas que noir dans ces 800 pages, comme la vie, même si souvent elle nous gifle mille fois, elle nous met sur la route de petites lumières pour qu'on s'accroche. Mais mais mais, c'est con la vie. Les lumières ça part, ça vient alors Jorge et Léonard, ils devront bien puiser en eux la force de continuer. Et dans cette bible de malheurs et malédictions, il y aura aussi et surtout toute la force et la beauté qui claquent au visage de la vie sale.

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