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Critique de zofiamiu


Ah Karine, plus je te découvre et plus tu m'effraies... !
Après Terminus Elicius et Chiens de sang, j'ai poursuivi dans le veine sombre avec Les morsures de l'ombre, son troisième roman auréolé des prix SNCF du Polar Français, Intramuros et du festival International du Roman Noir. Celui-là aussi, avalé en quelques heures.

Le commandant Benoît Lorand se réveille dans une cave, enfermé dans une cage avec douche et wc, dans une maison isolée et gelée. Sa tortionnaire, aussi belle que dérangée, est bien décidée à lui faire payer.
Un pitch court, efficace qui nous plonge directement dans l'ambiance glauque et noire des Morsures de l'ombre. Pas d'états d'âme, on est déjà au coeur de l'action souffrant de la faim, du froid, de l'absence de soleil et des coups avec Benoît. On assiste à un bras de fer déroutant entre Lydia et lui, s'accrochant à l'espoir d'un éclair de lucidité de la part du bourreau...
Dans le même temps, on suit Djamila, une collègue du commandant Lorand, flic à Besançon, qui s'occupe de l'enquête. Je n'ai pas trop aimé son personnage, même s'il est important. J'ai par contre beaucoup plus apprécié Gaëlle, la femme de Lorand, qui subit les conséquences de la vie dissolue de son mari.
Quant à Lydia et Benoît, les héros, le lecteur n'arrive jamais à prendre parti pour l'un ou l'autre. Certains agissements de Lorand font pencher la balance vers Lydia, tantôt les tortures qu'il subit font qu'on est en totale empathie avec lui. Il vit un véritable calvaire et nous aussi. C'est d'ailleurs, peut-être le seul défaut véritable du livre, la captivité de Lorand dure tout le roman. J'aurais bien aimé le rencontrer un peu avant, dans sa peau de flic, de mari et de père de famille.
Là encore, la conclusion brutale et cruelle ne m'a pas laissé indemne, la frontière entre plaisir et souffrance du lecteur est ici aussi très mince.
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