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Critique de iz43


J'ai refermé ce 4ème livre que je lis de Karine Giebel il n' y a que quelques heures et je sais deux choses:
- Cette histoire restera gravée dans mon âme.
- Karine Giebel est définitivement une grande auteure.

Lu en deux nuits de confinement.
Sur le matin, je contemplais ma fille de 7 ans en train de dormir. Je faisais alors le parallèle avec l'héroïne de Karine, Leyla.
Leyla est une petite fille de 8 ans qui vit au Maroc quand une femme convainc son père de l'envoyer en France pour une vie meilleure. La vie est dure pour ce père de famille. Alors il accepte et la petite fille s'envole pour Paris où une nouvelle vie l'attend.
Mais pas la vie rêvée. Pas d'école.
Plus de prénom. Désormais elle s'appelle Tama.
Plus de tendresse, plus de jeu, plus d'enfance.
Tama est devenue une esclave moderne. Elle dort dans la buanderie, fait le ménage, s'occupe des enfants, de la cuisine, du repassage... sans jamais sortir de la maison.
La violence physique, la violence psychologique. Mais Tama résistera. Tama est forte. Tama est une lionne (c'est ce que signifie son prénom Layla).
Alors Tama, on a envie de la protéger, on ne peut pas lui lâcher la main.
Les pages nous happent. Certaines nous frappent violemment.
Puis d'autres sont de vrais rayons de soleil et de poésie. Tama est une belle personne. Elle apprendra à lire seule et se réfugiera dans l'imaginaire des livres pour tenir le coup. de belles rencontres comme avec Marguerite. Et puis l'amour aussi avec un autre être fracassé par la vie.
En parallèle on suit l'histoire d'un autre personnage inquiétant, Gabriel, qu'au final j'ai vraiment adoré.
Et puis quelle fin. Karine tu nous tortures mais c'est pour la bonne cause.
L'esclavage a été officiellement aboli en 1848. Mais aujourd'hui il existe encore, encore plus fort qu'avant, encore pire parce qu'on ne le voit pas. Allez imaginer une petite bonne dans un appartement qui dort sur la loggia ou dans un placard à même le sol?
Cela fait froid dans le dos.
« VULNERANT OMNES, ULTIMA NECAT.
AT EAE QUAS AD VOS CONSUMPSI ME DELECTAVERUNT.
Toutes les heures blessent, la dernière tue. Mais j'ai aimé celles passées auprès de vous. »

Merci à Karine Giebel pour ce beau roman. Merci de nous ouvrir les yeux. Merci de penser aux plus démunis.
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