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Critique de Melcleon


À 105 ans, Rose, qui a toujours bon pied bon oeil, a vécu plusieurs vies, qu'elle raconte sans en omettre les zones d'ombre ; elle n'a pas seulement été, quelques mois durant, la cuisinière d'Himmler. D'ailleurs, enfant, elle ne se prénommait pas Rose mais Rouzane car elle est née en Arménie, au mauvais moment : elle avait 8 ans quand toute sa famille a été massacrée en même temps que plus d'un million d'autres Arméniens. Elle en a conçu une aptitude à la haine qui se focalisera, au cours de sa vie, sur quelques personnes éliminées sans état d'âme, comme l'avaient été ses parents. de Turquie, le hasard, plus que sa volonté propre, et ses amours plus que sa haine, la mènent à Marseille, puis à Paris, en Allemagne (dans les cuisines de la résidence d'Himmler, donc), à Chicago, en Chine, et à Marseille de nouveau et définitivement semble-t-il. Au fil de ses tribulations, la petite Arménienne orpheline côtoie tout le spectre de la société, des SDF aux hommes ou femmes de pouvoir. Une ou deux rencontres déterminent sa "carrière" : Rose, grâce à leur enseignement, devient une cuisinière habile et bientôt réputée, même si les restaurants qu'elle tient successivement demeurent, comme elle-même, modestes, et ses préparations culinaires somme toute assez simples (on peut en juger par quelques recette à la fin du livre).
C'est Rose qui raconte mais on sent bien, par moments, que c'est FOG, puisant dans son propre vécu, qui règle des comptes idéologiques et cette impression légèrement agaçante altère le plaisir qu'on prend à la lecture d'un roman au demeurant bien écrit et plutôt addictif.

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