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Critique de Pancrace


Alerte ! J'ai beaucoup, beaucoup aimé cette écriture alerte autant que décontractée.
Au début, je me suis tout de même méfié de ce côté abrupt à la « Teulé » et, après avoir atteint la cinquantaine de pages, je n'ai pas pu lâcher ce roman. Son rythme et sa verve donnent à ce texte un dynamisme qui nous font défiler les pages comme l'héroïne cavale sur les plaines de Géorgie à la rescousse des indiens d'Amérique.
Extravagant destin de cette femme, Lucile Bradsock qui, devenu centenaire, cache dans une maison de famille le récit de sa vie.
Elle a vécu au coeur de la révolution française, de la guerre de sécession, de la traite des africains. Véritable « Django » de « Tarentino » armes à la main, elle pourfendra les esclavagistes, taillera en pièces les révolutionnaires sanguinaires, c'est truculent, cocasse, « enlevé » comme aurait dit ma grand-mère.
Tous les sentiments sont exacerbés, l'amour qu'elle adore avec son « Apollon », esclave africain qu'elle fait évader, la mort qu'elle distille tout au long de ses périples.
Recherchée par les uns, adulée par les autres pour être devenue une des premières dentistes de son époque, elle soignera avec sa « dentisterie »: Lincoln, Grant, Washington, Lafayette, Robespierre, Louis XVI, Napoléon…
F.O.G. s'en amuse, il s'interroge même, pourquoi de grands historiens n'ont pas cité son héroïne en présence de l'Empereur à l'ile d'Elbe ou à Waterloo ?
Avec sa force de vivre malgré ses malheurs, elle éclabousse de bonheur. « J'abomine ta joie malsaine qui survit à tout, aux chagrins, aux deuils, aux crimes de la révolution, c'en est obscène. Ne pourrais-tu pas pleurer de temps en temps comme nous tous ? » éructe sa meilleure amie qui d'ailleurs lui volera son amour de jeunesse.
Ce livre est un divertissement intelligent, un petit magasin d'éducation et de récréation.
J'ai vraiment beaucoup aimé, c'est un hymne à la joie malgré les horreurs de l'Histoire.
Fin de critique, la parole est à vous : « Comme tout le monde le sait sauf les écrivains, ce sont les lecteurs qui écrivent les livres. »
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