L'appel du clown

Un homme se fait l'ambassadeur d'une dame auprès du clown Punch pour lui avouer son amour. Il surgit dans la loge avant le spectacle et se fait si insistant que l'artiste, lassé, promet d'être gentil sur scène avec elle lorsqu'elle sera comme tous les soirs au premier rang pour l'admirer un bouquet de violettes à la main.
Mais le spectacle fini, le clown, haletant, en sueur, retrouve la jeune femme dans sa loge et lorsqu'il arrache sa perruque, que son crâne apparaît, qu'il saisit un joli complet anglais pendu, elle semble déçue.
Derrière le maquillage, se cache un homme simple, commun....
Régis Gignoux nous offre avec cette courte pièce, qui fut écrite pour le théâtre du Grand-Guignol, une petite histoire sensible et touchante.
Jacques, l'homme qui aimait assez cette femme pour s'effacer devant l'image floue d'un artiste, Punch, le clown derrière lequel se cache un homme sensible et généreux,font preuve d'une grande délicatesse.
Représentée pour la première fois en 1923, sur la scène de la rue Chaptal, au théâtre des peurs de la belle époque, ce petit morceau de Théâtre est un petit acte rapide et fin, plein d'ironie et de tendresse.
"L'appel du clown", qui semble dénoter du répertoire du Grand-Guignol, use pourtant d'une de ses thématiques préférées : "les apparences ne sont qu'illusion".