Louis Jouvet dans "Le prof d'anglais" de Régis Gignoux, 1930
Un salon très modeste à la campagne. Au mur, parmi d'autres gravures, une reproduction du tableau de Prud'hon : la justice et la vengeance poursuivant le crime.
Porte-fenêtre au fond, sur le jardin ....
Frisco
-. Attendez. Moi aussi, je me tiens à carreau. Vous ne prenez pas pour un môme. Je vous garantis l'affaire. Elle me vient de l'agence Mordor, police privée, Chaussée d'Antin.
Oui. Un ami que j'ai là, et à la page.
La cliente est mariée, comme de juste.
Son amant la plaque le jour même que le mari se doute de ce qui lui arrive et vient demander une enquête à l'agence.
Mon copain est chargé de la filature. Il pige tout de suite où est la martingale et s'adjuge les lettres que l'amant renvoyait à sa maîtresse : P.P.C.
Pas si bête que de les porter au mari qui aurait payé Mordor ! Il les propose à la femme d'abord.
Alors, celle-ci se caille les sangs en voyant le divorce.
C'est le mari qui a la galette...
Vous pensez si notre cliente est heureuse de reprendre ses lettres pour vingt billets. C'est pas cher ?........
(extrait de "le cheval de cirque", pièce extraite de "La Petite Illustration" n° 237 parue le 17 aout 1929)
Une loge d'artiste au Music-Hall.
Au fond à gauche, une porte donnant sur la scène et, à droite, en pan coupé, l'arrière loge où le clown s'habille.
Au premier plan, à droite, une porte, entrée de la loge.
Sur la table de maquillage, un bouquet de violettes.
Deux malles bariolées par les étiquettes d'hôtel, de chemins de fer, de transatlantiques. Elles sont fermées et, sur leurs couvercles, sont posés les instruments et accessoires d'un numéro du clown musical.
Au lever de rideau, Punch et le partner accordent leurs violons. Celui de Punch est minuscule.
Le monsieur se tient debout, le chapeau à la main.
Punch quitte la table sur laquelle il était assis ; son violon à la main, tout en pinçant une corde pour donner le ton au partner, il montre la porte de sortie....
Voici, par exemple, "Vive Boulbasse !" paru dans notre numéro du 16 avril 1920.
Un condamné de droit commun, qui vient de purger sa peine, rentre chez lui, où il est accueilli par les siens avec mépris et dégoût.
Mais il leur apprend qu'il est devenu très riche, car, avant son arrestation, il a eu le temps de mettre de côté l'argent malhonnêtement gagné.
Cela suffit pour transformer les sentiments à son égard et pour lui faire retrouver la considération empressée de ceux qui le reniaient....
(extrait de "La Petite Illustration" n° 237 parue le 17 aout 1929)
Toi il faut que les choses te crèvent les yeux. Je vais envoyer Antonia à la ferme, tu verras le temps qu'elle prendra.
Dans le Figaro, Mr James de Coquet apprécie hautement "cette comédie charmante, empreinte de l'ironie tranquille qui est le propre de Régis Gignoux.
Cette histoire si joliment humaine nous est contée avec un art sobre et délicat qui trouve constamment l'effet sans jamais y viser".