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Critique de sandrine57


Naples, avril 1931. Un petit vent printanier souffle sur la ville. Pourtant, malgré les vestes légères, les canotiers et les robes virevoltantes, le commissaire Ricciardi traîne sa mélancolie sous les timides rayons du soleil. Chacune de ses promenades est constellée des morts qu'il voit et dont il entend les derniers mots, la ''Chose'' ne lui laisse aucun répit. C'est pour rendre justice à ces êtres arrachés violemment à la vie qu'il est devenu policier et qu'il mène ses enquêtes avec son fidèle adjoint Maione, le seul à comprendre cet étrange commissaire, triste et ombrageux. Les deux collègues vont d'ailleurs devoir résoudre une nouvelle énigme, celle de l'assassinat d'une vieille cartomancienne, usurière à ses heures, dans le quartier populaire de la Sanita. S'il s'investit comme d'habitude dans l'enquête, Maione est cette fois un peu déstabilisé par sa rencontre fortuite avec Philomèna, la plus belle femme de Naples. Depuis la mort en service de son fils aîné, sa femme s'est repliée sur elle-même et leur couple bat de l'aile. Saura-t-il résister à la douceur, la gentillesse et la prévenance de Philomèna ?

Nouvelle saison et nouvelle enquête pour l'attachant commissaire Ricciardi. Celle-ci est des plus classiques : un meurtre et une foule de suspects, chacun d'entre eux ayant un excellent mobile pour trucider la vieille femme. En parallèle, on suit aussi la triste histoire de cette femme trop belle pour être heureuse car elle attire la convoitise des hommes et la jalousie des femmes. Ce deuxième tome est à la hauteur du premier avec ses personnages secondaires bien campés, ses deux héros auxquels on s'attache comme à des amis et la belle Naples. Autre personnage et non des moindres, le printemps apporte ici une touche de douceur et un vent de liberté dans une ville marquée par la misère et la crainte des autorités. Car même si Ricciardi ne se mêle pas de politique, il n'est pas sans savoir que critiquer le régime fasciste de Mussolini, s'en moquer, ou même afficher son défaitisme, est passible d'une lourde peine de prison.
Cette série est décidément une belle surprise et Maurizio de Giovanni un auteur sensible et très humain, à l'image de son commissaire tourmenté que l'on aimerait voir un peu plus heureux. Peut-être avec l'aide de l'épouse de son adjoint ? Peut-être en été ?
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