AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,03

sur 80 notes
5
9 avis
4
6 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Naples, avril 1931. Un petit vent printanier souffle sur la ville. Pourtant, malgré les vestes légères, les canotiers et les robes virevoltantes, le commissaire Ricciardi traîne sa mélancolie sous les timides rayons du soleil. Chacune de ses promenades est constellée des morts qu'il voit et dont il entend les derniers mots, la ''Chose'' ne lui laisse aucun répit. C'est pour rendre justice à ces êtres arrachés violemment à la vie qu'il est devenu policier et qu'il mène ses enquêtes avec son fidèle adjoint Maione, le seul à comprendre cet étrange commissaire, triste et ombrageux. Les deux collègues vont d'ailleurs devoir résoudre une nouvelle énigme, celle de l'assassinat d'une vieille cartomancienne, usurière à ses heures, dans le quartier populaire de la Sanita. S'il s'investit comme d'habitude dans l'enquête, Maione est cette fois un peu déstabilisé par sa rencontre fortuite avec Philomèna, la plus belle femme de Naples. Depuis la mort en service de son fils aîné, sa femme s'est repliée sur elle-même et leur couple bat de l'aile. Saura-t-il résister à la douceur, la gentillesse et la prévenance de Philomèna ?

Nouvelle saison et nouvelle enquête pour l'attachant commissaire Ricciardi. Celle-ci est des plus classiques : un meurtre et une foule de suspects, chacun d'entre eux ayant un excellent mobile pour trucider la vieille femme. En parallèle, on suit aussi la triste histoire de cette femme trop belle pour être heureuse car elle attire la convoitise des hommes et la jalousie des femmes. Ce deuxième tome est à la hauteur du premier avec ses personnages secondaires bien campés, ses deux héros auxquels on s'attache comme à des amis et la belle Naples. Autre personnage et non des moindres, le printemps apporte ici une touche de douceur et un vent de liberté dans une ville marquée par la misère et la crainte des autorités. Car même si Ricciardi ne se mêle pas de politique, il n'est pas sans savoir que critiquer le régime fasciste de Mussolini, s'en moquer, ou même afficher son défaitisme, est passible d'une lourde peine de prison.
Cette série est décidément une belle surprise et Maurizio de Giovanni un auteur sensible et très humain, à l'image de son commissaire tourmenté que l'on aimerait voir un peu plus heureux. Peut-être avec l'aide de l'épouse de son adjoint ? Peut-être en été ?
Commenter  J’apprécie          471
On pourrait croire que le meurtre d'une vieille femme malade d'un quartier très populaire de Naples, qui se révèle être une usurière et une mystiicatrice sur son soi-disant don de lire dans les cartes, n'a pas beaucoup d'importance. Sûrement pas pour le commissaire Ricciardi : riche ou pauvre, célèbre ou invisible, le moindre mort n'est laissé pour compte par le commissaire, qui a un don particulier pour ressentir la souffrance des morts par violence et pour être longtemps hanté par leurs dernières parole, leurs derniers sentiments. L'enquête piétine pendant pas mal de temps mai le printemps adoucit les moeurs au coeur de Naples. Parallèlement à cette enquête pour meurtre, le (tout aussi sensible) brigadier Maione cherche à savoir pourquoi la plus belle femme des « bas » quartiers a été lacérée au visage.

Bon, je dois avouer que j'ai traîné ans ma lecture. Peut-être ce roman a-t-il souffert de mon enthousiasme pour ma précédente lecture,ui sait ? Mais quand même, il a fallu plusieurs pages très éclatées entre divers personnages de la Sanita avant de découvrir le meurtre de Carmela Calise et l'enquête a piétiné pendant pas mal de temps.Vous allez dire que je suis une épouvantable voyeuse mais c'est quand la vie privée (les amours très secrètes) et la vie professionnelle du commissaire se téléscopent que mon intérêt s'est réveillé et est resté en alerte jusqu'à la fin.


Au final, c'est Naples au printemps qui ressort de cette lecture. Et l'amitié teintée d'humour noir entre le médecin légiste et le commissaire. Et la vie qui renaît dans le foyer de Luca Maione. Et bien sûr, l'espoir plus réel et la fenêtre toujours ouverte sur une petite main qui brode…
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
Commenter  J’apprécie          130
Deuxième saison pour le commissaire Ricciardi. le printemps de l'année 1931 souffle enfin sur Naples après un hiver rigoureux, mais les crimes ne cessent pas pour autant. Une cartomancienne assassinée et une femme sublime défigurée vont occuper les premiers beaux jours de Ricciardi et de son assistant Maione.

Toujours aussi baroque dans son écriture en ce qu'il se plait à mêler les contraires, à faire avancer des personnages masqués et à jouer sur l'abondance de bruits, de couleurs, ou d'odeurs de la Naples des années 1930 ; en ce qu'il place aussi au centre de son intrigue mort et amour tout en jouant avec une pointe de fantastique – ce don de Ricciardi qui lui permet de voir les derniers instants des morts – Maurizio de Giovanni nous offre une nouvelle fois un roman surprenant et délicieusement charnel.

On retrouve donc ici ce qui faisait le charme du volume précédent : une ville parfaitement incarnée et une description parfaitement équilibrée de la réalité sociale qui ne tombe ni dans le cliché ni dans l'exercice un peu facile de la dénonciation des inégalités. La description des lieux comme des rapports sociaux se suffit à elle-même et les magnifiques pages d'ouvertures de chapitres qui entrainent le lecteur d'un personnage – principal, secondaire ou qu'il ne reverra plus – à l'autre, des taudis de la Sanità aux quartiers plus aisés, dressant un portrait vivant et coloré de Naples et de ceux qui l'habitent valent d'ailleurs à elles-seules que l'on lise ce livre.

Et puis il y a les personnages. Morts, vivants – car si Ricciardi ressent « La Chose », « Il Fatto », et entend les morts, tous les habitants de Naples vivent avec eux – ils donnent aussi de la chair au récit. Plus que l'enquête, intéressante mais accessoire, ce sont bien eux qui portent le roman. Leurs amours, leurs haines, leurs malheurs, permettent à de Giovanni de broder sur des thèmes aussi classiques pour ne pas dire éculés que l'amour, le mensonge, la relativité de la beauté et les difficultés des relations familiales ou conjugales, sans sombrer dans la caricature. Parce qu'il sait toucher le lecteur grâce à la finesse avec laquelle il décrit les sentiments et leur ambivalence. Parce qu'il ya Naples, aussi, et cette atmosphère si particulière qu'il parvient à créer.
C'est dire si on attend maintenant avec un plaisir anticipé l'été du commissaire.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          110
Lecture de saison, Maurizio de Giovanni nous embarque à nouveau sur l'épaule de son tourmenté commissaire Ricciardi.
Cette deuxième enquête confirme le talent de l'auteur à nous installer dans une atmosphère d'une grande densité, portée par la trame policière bien sûr mais également par le contexte historique de l'Italie du début des années 30 et, plus que tout, par la personnalité du commissaire.

Le style captivant de de Giovanni permet au cartésiasniste que je suis de parfaitement composer avec la faculté si particulière de son héro, et même d'apprécier celle-ci comme un élément fort de l'histoire et de ce personnage si attachant.

C'est sûr le commissaire Ricciardi va rejoindre la courte liste des mes policiers récurrents fétiches.

Commenter  J’apprécie          100
Un personnage très attachant ce commissaire Ricciardi, bien épaulé par son fidèle Maione. Dans cette seconde enquête, ils vont devoir démêler les fils d'une histoire complexe d'amours, de meurtre, où les secrets sont bien cachés, mais aussi régler leurs problèmes personnels. Quand en plus on évoque le Naples de l'entre deux guerre, avec ses quartiers pauvres et l'ambiance particulière, en filigrane, de la dictature mussolinienne. L'écriture n'est pas très pas très fluide, c'est parfois difficile de rester dans l'histoire, mais les descriptions sont précise et évocatrices. L'ensemble est agréable à lire, vivement l'été.
Commenter  J’apprécie          90
Toujours dans le Naples mussolinien, le commissaire Ricciardi est confronté à une nouvelle enquête.

Carmela Carlise, cartomancienne (et parfois usurière…) réputée est assassinée.

Ricciardi, l'homme qui voit la souffrance des morts et "les entend parler", policier taciturne et efficace est un personnage attachant.

L'auteur a une tendresse immense pour Naples et pour l'humanité en général.

Et c'est l'amour...toujours l'amour qui rend les hommes heureux ou les pousse à faire des choses abominables.

Un roman à lire absolument.

Commenter  J’apprécie          80
Titre italien : La condanna del sangue.
Second volet des enquêtes du commissaire Ricciardi.

Présentation des personnages et rappel de ce qui fait la particularité du jeune commissaire, "l'homme qui voyait les morts et les entendait parler".
Le décor est le même avec ses quartiers riches et les pauvrissimes. C'est dans les bas fonds espagnols que le cadavre massacré d'une vieille femme attend notre commissaire et son fidèle brigadier.
Du sang, beaucoup de sang.
La femme ,qui se prétendait cartomancienne, avait une clientèle féminine et était également usurière. D'une part, la misère contraignait à emprunter pour ne pas se trouver à la rue, d'autre part, une femme très riche de part son mariage venait quotidiennement se faire dicter sa conduite.

Le printemps, personnage à part entière influe sur le comportement des habitants . Notre commissaire, taciturne et silencieux, laisse apparaître l'homme en lui et exprime des réflexions personnelles à la surprise du brigadier.
Lequel brigadier se laisse troubler par la grande beauté d'une femme que l'on a balafrée.
Comme dans l'hiver, ce roman dénonce l'extrême différence sociale.
A suivre.

Commenter  J’apprécie          73
J'ai fait connaissance du commissaire Ricciardi avec " L'hiver " . Après nous avoir emmenés dans les coulisses du merveilleux Teatro San Carlo et avoir identifié l'assassin d'un célèbre ténor , on le retrouve au printemps .
Cette fois , c'est dans le quartier de la Via Tolédo que l'emmène une nouvelle affaire : le meurtre d'une vieille cartomancienne-usurière .
Maurizio de Giovanni commence , tel un peintre impressionniste , à nous présenter , par petites touches , tous les personnages . Puis , peu à peu , l'intrigue prend forme ; les personnages se rencontrent , s'affrontent et le meurtre est commis . le commissaire Ricciardi est toujours aussi mélancolique : par flashs , il voit des gens , victimes de mort violente vivre leurs derniers instants et il entend leurs dernières paroles ; c'est "la chose " et cette fois , il n'est pas le seul à avoir ce "don" !
J'ai trouvé ce roman très bon , encore plus prenant que le premier ; Maurizio de Giovanni a le talent de nous décrire Naples qui réunit , dans le même quartier , palais des XVIIIe et XIXe siècles aux façades élégantes et austères et rues populaires aux immeubles vétustes ou délabrés .
L'auteur nous fait vivre avec des bourgeois ou des petites gens , nous décrit leurs rêves , leurs secrets , leur mal-être ou leurs souffrances . Même Maione, l'adjoint du commissaire, s'interroge sur son couple .
Plus qu'un policier , c'est un portrait sociologique de Naples . Aucune longueur , des chapitres assez courts , une histoire prenante , une belle écriture .... un très bon livre , encore meilleur que le premier de cette série de quatre .
Commenter  J’apprécie          70
Encore une belle et mystérieuse enquête du commissaire Ricciardi et de son adjoint Maione dans le Naples des années 30. J aime véritablement beaucoup cette série de romans policiers de di Giovanni qui au fil des saisons , nous fait découvrir la ville de Naples , ses différents quartiers et ses habitants, des plus pauvres aux plus riches.. Les descriptions sont soignées avec toujours beaucoup d 'empathie pour les personnages et la capacité de l 'auteur à nous faire vivre au plus proche de ce petit monde un peu à la manière d' un Simenon. En plus, le beau commissaire aux yeux verts est animé d une grande mélancolie et doté du pouvoir d' entendre les morts lui parler. Cela rend l' intrigue un peu plus " magique " et surprenante.
J attends avec impatience d accompagner à nouveau le commissaire Ricciardi au cours des prochaines saisons.
Commenter  J’apprécie          61
L'action se passe en Italie en 1931.

Le commissaire du titre a une particularité que l'on apprend dès les premières pages du livre : les morts lui parlent. Pas n'importe quels morts, ceux de mort violente.
Inutile de dire que ce « don » rend le commissaire plus que mélancolique. Sa vocation est de découvrir les assassins.

Une usurière vient d'être assassinée. le commissaire et son adjoint Maione enquêtent…

En parallèle, on suit les autres habitants du quartier : l'adjoint du commissaire a perdu son fils dans un accident et essaie de survivre à cette perte, il essaie aussi de venir en aide à la belle Philomèna (pour moi c'est la jeune femme de la couverture du livre, couverture que je trouve très « moche » au passage, le livre est beaucoup mieux que ne le laisse penser la couverture)
Les autres personnages semblent avoir tous quelques chose à se reprocher : le pizzaiolo qui devait beaucoup d'argent à la vieille, l'avocat dont la femme est amoureuse d'un acteur, la concierge de l'immeuble de l'usurier….

La vie du quartier se déroule entre pauvreté et truculence. C'est bien la pauvreté et le chômage qui dominent avec en toile de fonds quelques allusions aux fascistes au pouvoir en Italie depuis une dizaine d'années. A plusieurs reprises, le Duce est évoqué : entre crainte de la prison et moquerie discrète…

Un roman policier sans prétention mais qui a su me surprendre plusieurs fois avec ses personnages attachants….. grâce aussi à cette idée originale de policier qui « entend » et vois « parler » les morts…. Et je n'avais pas trouvé le coupable avant la fin.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (156) Voir plus



Quiz Voir plus

Grandes oeuvres littéraires italiennes

Ce roman de Dino Buzzati traite de façon suggestive et poignante de la fuite vaine du temps, de l'attente et de l'échec, sur fond d'un vieux fort militaire isolé à la frontière du « Royaume » et de « l'État du Nord ».

Si c'est un homme
Le mépris
Le désert des Tartares
Six personnages en quête d'auteur
La peau
Le prince
Gomorra
La divine comédie
Décaméron
Le Nom de la rose

10 questions
831 lecteurs ont répondu
Thèmes : italie , littérature italienneCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..