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Critique de jamiK


jamiK
13 décembre 2022
Landi, la cinquantaine, se retrouve face à sa vie, comme une sorte de bilan, sa mère est en fin de vie, il ne pourra jamais avoir d'enfant, il est humoriste… Des scènes, sans rapport apparent s'intercalent dans le récit de cet homme, les réflexions d'un militaire, conseillé miliaire sur le film “Il faut sauver le soldat Ryan”, une expédition d'exploration sur une autre planète, une homme des caverne, et les scènes avec Landi semblent déconnectée de la réalité, les extraits de son spectacles ne sont absolument pas drôle, il parle parfois à lui-même enfant…

Le dessin est en aquarelle, brumeux, liquide, sauf pour les scènes de science fiction, réalisée au trait de stylo noir, tout aussi étrange que le récit.
C'est le genre de lecture qui nous perd, nous donne à réfléchir, à creuser, ça m'a fait penser au film de Luis Buñuel “Le charme discret de la bourgeoisie”, le titre lui-même est un clin d'oeil au cinéma surréaliste, il ramène le futile au niveau du tragique, c'est d'ailleurs le véritable sujet de cette histoire, sa préoccupation de savoir si c'est bien une Fiat Punto qu'il vient de croiser est au même niveau que l'agonie de sa mère, ses moments de spectacles ressemblent plus au cauchemar classique, celui où on se retrouve face à une foule, et chaque phrase que l'on prononce provoque de grands éclats de rire, alors que l'on est très sérieux.

C'est perturbant, perturbé, plein de parasites comme ceux qui bloquent la communication des cosmonautes, c'est l'incompréhension qui nous submerge, un ode à la futilité de la vie, drôle et déprimant, un cri qu'on arrive pas à sortir, comme celui de l'homme des cavernes. Ce n'est pas le genre de lecture qu'on aime où qu'on aime pas, c'est juste une expérience de sensations, d'impressions, d'épiphanies fugaces. Oui, je crois que j'ai aimé, mais je ne pourrais vous le jurer.

Parfois, mettre les mots sur nos impressions nous ouvre les yeux, et les étoiles augmentent au fil des lignes.
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