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Critique de lulu8723


Georges-Patrick GLEIZE.
L'Auberge des Myrtilles.

Nous sommes en 1991, dans le département de l'Ariège, dans un petit hameau, près du village de Peyrac, non loin de Tarascon-sur-Ariège. Marcel Delmas, soixante-et onze ans vit seul dans une petite maison. Sa plus proche voisine, Juliette Couderc est âgée de quatre-vingt-sept ans. Elle détient le secret de l'affaire de la Borde brûlée au printemps 1943, au cours de la seconde guerre mondiale. Elle a même déposée, dans le coffre-fort de la mairie, quatre lettres scellées à remettre en main-propre a leurs destinataires et à ouvrir après son décès.
Un matin, Marcel découvre sa voisine , décédée, dans sa cuisine. Il va en informer le maire du village. Ce dernier convoque les quatre personnes mentionnées par Juliette. Il s'agit de quatre enfants du pays qui ont quitté le village, suite à leurs vocations, à l‘exception d'un seul qui continue le négoce du bois dans la région. Nous retrouvons Paul Barth, devenu professeur dans le Lot-et Garonne, Antoine Rodriguez, ancien militaire parachutiste, Jean-Pierre Sentenac, avocat à Toulouse et Daniel Escande, exploitant forestier, resté au pays. Ces hommes ont un passé commun. Ils ont connu la guerre , leurs pères, alors très jeunes, ont tenté d'intégrer la résistance et ont été déportés, suite vraisemblablement à une dénonciation. Nos héros se retrouvent à l'auberge des Myrtilles, haut lieu de leurs rendez-vous d'adolescents. Ils veulent découvrir la vérité concernant la mort prématurée de leur géniteur. Que contient donc les lettres destinées à Paul, Antoine, Jean-Pierre et Daniel ? Au cours de cette rencontre, vont-ils dénouer le fil d'Ariane et identifier celui qui a trahi les siens ?

Dans ce roman régional, Georges-Patrick Gleize nous présente un panel de personnages très attachants et qui reflète la vie dans la province, la campagne, celle qui est loin des grandes agglomérations et qui vit encore au rythme des saisons. Des hommes sincères, en amitié, un peu frustes, mais bons vivants. Je goûterais bien les délicieux mets que leur sert Odile, la patronne du restaurant. Avec eux je grimperais sur la colline , afin de voir ce qu'il reste de la grange où leurs pères ont été arrêtés. Une fort belle description de nos campagnes désertées, actuellement, envahies par les ronces, les jachères, les taillis et qui se meurent. Un bon petit roman d'été., qui aborde une page d'histoire et dépeint la mentalité de la France profonde. Cela sent le vécu...
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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