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Critique de cedratier


« Dans l'eau je suis chez moi » Aliona Gloukhova (117p, Verticales)
Récit autobiographique ( ?) plus que roman, premier texte de ce jeune auteur d'origine biélorusse. C'est le livre d'une absence, d'une disparition, d'une mort qui n'en est peut-être pas une. Aliona passe son enfance dans la triste capitale, Minsk, d'un pays gris, le Belarus. Avec sa sœur et son demi-frère aîné, elle doit souvent faire avec l'alcoolisme (une forte coutume locale qui touche tous les milieux) de son fantasque de père, adepte de la version locale du « plutôt des remords que des regrets ». Elle a onze ans quand celui-ci disparaît en mer du côté d'Istanbul, en 1995. Le petit voilier sur lequel il avait pris place a coulé, on n'a jamais retrouvé son corps alors que ses deux compagnons s'en sont sortis. Aliona grandit dans le doute, l'incertitude, la présence-absence permanente, et c'est le fil de ce récit, très touchant. A-t-il fui un monde qu'il ne supportait plus, est-il vraiment mort ? Entre le poids de l'alcoolisme vu par une enfant, l'imagination qui réinvente en permanence le désir et l'espérance, la description d'Istanbul où plus tard la jeune femme ira sur les traces perdues de son père, c'est une belle lecture. L'écriture est simple, directe, le livre se lit très vite, et même si la fin, belle métaphore du dépassement de la douleur, sent un peu trop « le Grand Bleu », l'émotion passe bien, sans que jamais l'auteur ne tombe dans le misérabilisme. Une première prometteuse pour Aliona Gloukhova ?
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