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Critique de Musa_aka_Cthulie


Premier des récits publiés dans le recueil des Nouvelles asiatiques, La danseuse de Shamakha est une oeuvre plaisante à lire, alliant exotisme et passion, d'un romantisme un peu suranné. En effet, rien de très novateur dans cette histoire tragique d'amour maudit et de résistance à l'ennemi colonisateur (les Russes). On pense à Une vieille maîtresse (le charme indéfinissable de Omm-Djéhane), à Colomba (l'esprit de vengeance qui ne tarit pas), voire à Jacopo Ortis (le patriotisme qui ne trouve pas sa voie), bref, on pense à beaucoup d'autres oeuvres déjà écrites auparavant.

Cependant, une touche d'originalité réside en l'alternance d'une ironie mordante dans la première partie de la nouvelle et l'installation du tragique dans la seconde. Une autre consiste dans le regard de Gobineau sur les peuples du Caucase. Bien qu'empreint d'un exotisme un peu exalté, on y trouve aussi une certaine bienveillance, une attention à ce que doivent endurer les peuples qui, partout, dans le monde, sont soumis, voire éradiqués, par les grandes puissances. Bizarrement, on est loin de l'idée qui a principalement été diffusée (à tort ou à raison, je ne le sais pas, n'ayant pas lu son fameux essai) à propos de Gobineau, à savoir celle d'un homme foncièrement raciste.
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