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Critique de teaboka



Écrit par celui qui a rédigé le commentaire de ses écrits pour La Pleiade, cet essai aborde aussi bien les caractéristiques du style Celinien que la problématique que soulève ses pamphlets.
Si il suppose de bien être familiarisé avec la plume de Céline (aucune citation pour étayer les affirmations), Il permet d'aller au delà de la présentation classique de l' auteur de "Mort à Crédit" (nihiliste, syntaxe populaire, antisémite) . Godard s' attache à mettre en valeur par exemple le rapport au corps souvent présent dans ses romans (en partie dans la lignée d' un Baudelaire) ou trace un parallèle avec Chateaubriant dans le sens ou tout les deux percevraient l' écriture comme un moyen de garder la mémoire des êtres disparus .
Il dresse une nuance intéressante du caractère nihiliste des écrits de Celine en se basant sur un passage de "Mea Culpa" :

"L'Homme il est humain à peu près autant que la poule vole. Quand elle prend un coup dur dans le pot, quand une auto la fait valser, elle s'enlève bien jusqu'au toit, mais elle repique tout de suite dans la bourbe, rebecqueter la fiente. C'est sa nature, son ambition".

Le style outrancier se voudrait plus comme une incitation pour l' homme à se dresser, s' élever et non comme une condamnation sans fard .

Si il ne dédouane pas (loin de là) l' écrivain pour ses écrits antisémites, Godard tient la position que que dans le rapport entre morale et littérature, l' esthétique doit se différencier du jugement moral ("L' intellect pur vise à la vérité, le goût nous montre la beauté, et le sens moral nous enseigne le devoir" Baudelaire)
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