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Critique de chartel


"Taras Boulba" fait partie des premiers écrits de Gogol, à un moment où il se passionnait pour l'histoire russe et ukrainienne. Logiquement, le sujet aborde l'histoire du peuple cosaque au XVe siècle. Mais ce conte sera réécrit quelques années plus tard, alors que Gogol bascule dans le mysticisme et le prêche religieux. C'est cette dernière tendance sectaire qui m'empêche de m'enthousiasmer pour cette oeuvre. Bien que quelques passages soient remarquables par leur construction, notamment les scènes de combat où les Cosaques zaporogues font le siège d'une ville polonaise, combats en plans rapprochés où l'on chemine soldat après soldat, agonie après agonie dans une longue séquence (digne du plus grand cinéma), le ton patriotique et exalté de Gogol peut agacer et même irriter. Les non-cosaques, les non-orthodoxes sont des sortes de traîtres cupides et affreux qu'il faut à tout prix exterminer et opprimer pour honorer la très Sainte Russie. Turcs et Tatars musulmans, Polonais catholiques et Juifs s'apparentent donc au mal absolu, ennemis de la patrie. L'intérêt de Taras Boulba se situe plutôt dans ce folklore ukrainien, dans ce mythe des Cosaques, caste guerrière des bords du Dniepr, formidablement peinte par Gogol, où le respect des règles de camaraderie primait sur les liens du sang, et où faire la guerre, se saouler et piller c'était vivre.

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