AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de wooter


Noir, court, intense et vite avalé comme un petit ristretto bien chaud.

Ce petit roman ténébreux va à l'essentiel avec une écriture simple et sans fioritures inutiles, qui sent le stress le crack la street et le vécu.

Elle n'est pas sans rappeler celle d'Iceberg Slim qui nous décrivait ses mémoires de mac dans Pimp.

On y retrouve donc ce goudron d'ou ne pousse pas que du bon.. Il pleut de la poudre, que ce soit celle que t'enfiles dans un pistolet ou dans une narine. Il y a de la dépendance, celle à la drogue, au sexe, aux billets verts et au respect. La trame est simple et on rentre vite dans le vif du sujet.

On rajoute par la dessus des truands au langage fleuri qui ont pour aide pédagogique numéro 1 de jouer du canif.

La question de la femme y est aussi amère : objet de désir et de jouissance, elle est convoitise et dégout, tentatrice et soumise la grosse misogynie bien présente rajoute encore une couche de suie à un roman déja bien noir puisque on retrouve ce cadre ou les personnages semblent cloués au ghetto et font face à une discrimination raciale dès qu'ils en sortent.

Si le sang semble régler les comptes et bien rincer le goudron ici, l'auteur nous offre pourtant une fin sympa, moins corsée et torréfiée, la fin de la tasse de ristretto avec un peu de sucre en quelque sorte.

C'est plutôt bien passé et j'en reprendrai volontiers un.













Commenter  J’apprécie          103



Ont apprécié cette critique (10)voir plus




{* *}