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Critique de leCabasdeZa


"- Il y a du sport dedans ?
- de l'escrime. du combat. de la torture. du poison. le grand amour. La haine. La vengeance. Des géants. des chasseurs. Des méchants. Des hommes bons. Des dames plus belles que tout. Des serpents. Des araignées. Des bêtes de toutes natures et de toutes formes. Des lâches. Des hommes forts. Des poursuites. Des évasions. Des mensonges. Des vérités. La passion. Des miracles."
Mais ce n'est pas tout.
Il y a aussi de l'humour, de la folie, de la légèreté, de la cruauté, des éclats de rire, des frissons, de la bêtise, de l'arrogance, du panache, du courage, des chevaux filant comme le vent, un pirate terrible et éternel, un géant rimailleur, un bretteur espagnol insurpassable, un prince retors, un comte cruel (un conte cruel ?), une héroïne belle comme le jour et pourtant ch... comme la pluie (si, si), un héros trop beau pour être vrai, un auteur menteur comme un arracheur de dents.
Parlons-en de celui-là... Il se permet d'abréger un chef-d'oeuvre absolu de la littérature mondiale, notre patrimoine à tous, le fameux Princess Bride du grand auteur florin, Morgenstern. Comment, "c'est quoi florin?". Florin, quoi. Ce si petit pays d'Europe qu'il pourrait passer inaperçu, avec ses côtes élégamment découpées, son palais royal, sa verte campagne. Bon, je vous aide un peu. En face, de l'autre côté d'une mer infestée de pirates, c'est Guilder. Moins marrant comme pays : falaises vertigineuses, marais empoisonnés, faune pour le moins inquiétante...Cela ne vous dit toujours rien ? Révisez votre géographie, vous êtes indécrottables !
Où en étais-je ? Oui, à William Goldman. Terrassé enfant par une pneumonie, son père lui lit ce roman admirable des mois durant. Devenu écrivain, il n'a de cesse que de le faire connaître, de le rendre accessible au plus grand nombre. Ne pouvant contenir son ego démesuré, il truffe le texte de remarques toutes plus... désopilantes les unes que les autres, sans oublier de jouer un peu avec les nerfs de ses lecteurs. On pourrait disserter sur la métafiction, le roman en train de s'écrire sous vos yeux. J'ai préféré rester au premier degré et jubiler à chaque page.
Pour aimer ce livre, il faut aimer les romans de cape et d'épée, de pirates. Il faut croire au grand amour aussi. Il faut croire à un sublime roman inconnu de presque tous... Et vous finirez, comme moi, par lire les dernières pages lentement, très lentement, pas pressés de dire au revoir à Fizzik (ah ! ses poèmes !), Inigo Montoya (ah ! l'inoxydable "Bonjour, mon nom est Inigo Montoya, tu as tué mon père, prépare-toi à mourir."), Bouton d'or, Wesley (Ne passez pas à côté de l'autre grande et onirique histoire d'amour du livre : Montoya et Giulietta. "J'ai fait tout cela pour te plaire, et si tu ne m'embrasses pas sur les lèvres, Inigo Montoya d'Espagne, il est bien possible que j'en meure.") (Morgenstern aimait beaucoup les parenthèses.)
Je conclurai en empruntant à Goldman cette phrase (son fils va recevoir Princess Bride pour son anniversaire) : "[...] bien entendu je ne l'oblige pas à adorer le bouquin, mais s'il ne l'aime pas, je le tuerai moi-même. Donne-lui le message littéralement; je ne voudrais pas qu'il se sente menacé, ce n'est pas mon genre." Cette phrase, que je vous adresse volontiers, me rappelle que je ne peux décemment pas terminer ce billet sans remercier celui qui m'a conseillé ce livre et l'assurer que je l'ai adoré.... On ne sait jamais...
Et j'oubliais :"L'amour, le vrai, est la chose la plus importante au monde, à part le sirop pour la toux. Tout le monde sait ça."
Lien : http://le-cabas-de-za.over-b..
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