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Critique de Darkcook


Après Lysistrata, autre comédie où la femme règne, toujours en accord avec le programme de l'agrèg 2015... J'avais découvert son existence l'an dernier grâce à des amis comédiens-chanteurs qui ont sévi dans des Disney, et qui voulaient la mettre en scène sous forme de comédie musicale. Pour ceux que ça intéresse, et je pense que ce sera le cas, voilà le lien vers les maquettes qu'ils avaient enregistrées : http://lalocandieralemusical.com/locandieramusiques.html On retrouve sur ces formidables morceaux Claire Guyot (La Petite Sirène elle-même, voix également de Buffy, de Teri Hatcher...) dans le rôle de Mirandoline, Olivier Constantin (Jack dans L'Étrange Noel de Monsieur Jack, absolument excellent) ou encore Bernard Alane (Clopin dans le Bossu de Notre-Dame, chanteur de "Nuits d'Arabie" dans Aladdin, etc.) qu'on ne présente plus. Je m'étais régalé de ces chansons, et le projet m'enthousiasmait, malheureusement, le casting dans sa majorité a changé depuis... On verra. Bref, lecture de la pièce maintenant pour la fac, et malheureusement, je me retrouve plutôt de l'avis de IzaBzh : Mirandoline est tellement cruelle, détestable, jusqu'à la toute fin (son amour pour Fabrice nous laisse grandement sceptique) que la pièce nous laisse un goût amer.

C'était le propos de Goldoni, qui le dit dans sa préface, offrir la femme la plus vénale, manipulatrice, sadique, certes toutes proportions gardées puisqu'on est dans une comédie, mais le traditionnel retour à l'ordre et dénouement heureux pour tout le monde n'est pas vraiment de mise. J'aurais voulu voir le Marquis avec Déjanire, le Comte avec Hortense, constater une Mirandoline véritablement repentie, le Chevalier consolé par celle qui lui est promise dans un courrier... Alors certes, c'est une pièce incontournable sur la suprématie féminine envers les hommes, mais Goldoni a tellement dépeint sa protagoniste comme une araignée jouant avec ses proies qu'il ne faut pas s'y tromper, il s'agit bien davantage d'un procès des garces séductrices, point un éloge féministe...

À lire tout de même, l'ambiance de l'auberge est agréable, les caractères bien trempés et pour goûter à la comédie italienne avec une de ses incontournables. Gros coup de mou durant l'acte II ceci dit.
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