Citations sur Le vicaire de Wakefield / Le curé de Wakefield / Le min.. (10)
On l'a remarqué mille fois, et je dois le remarquer une fois de plus, l'heure de la contemplation d'un bonheur en perspective est plus douce que celle de la jouissance.
Je m'efforçai d'être de bonne humeur, mais jusqu'à maintenant la bonne humeur n'a jamais été obtenue par un effort de volonté qui en soi est pénible.
La religion présente à l'homme heureux une continuité de bonheur ; au malheureux, un changement de misère en bonheur.
La petite république à laquelle je donnai des lois obéissait aux règles suivantes : au lever du soleil nous nous réunissions tous dans la salle commune, le feu ayant été préalablement allumé par la domestique. Après nous être salués avec toute la gravité requise (car j’ai toujours considéré comme souhaitable de maintenir des formes inhérentes à une bonne éducation, sans lesquelles la liberté finit toujours par détruire l’amitié), tous nous nous inclinions pour manifester notre gratitude envers l’Être qui nous gratifiait d’un jour de plus. Ce devoir accompli, mon fils et moi vaquions au-dehors à nos occupations habituelles, tandis que ma femme et mes filles s’employaient à préparer le petit déjeuner, qui était toujours prêt à heure fixe. J’accordais une demi-heure de liberté pour ce repas – et une heure pour diner -, temps passé par ma femme et mes filles à s’amuser innocemment, tandis que mon fils et moi nous engagions dans des discussions philosophiques.
Si nous jetons un coup d’œil sur notre passé, il nous paraît très bref, et quoi que nous pensions du reste de notre existence, il nous semble encore plus court car, à mesure que nous vieillissons, les jours nous donnent l'impression de raccourcir et notre familiarité avec le temps toujours abrège notre perception de la durée.
J'ai vu que, dans tout le pays, la richesse était un nom qui remplace celui de liberté, et qu'il n'y a pas d'homme si ami de la liberté qui ne voulût soumettre la volonté de quelques individus à la sienne.
Le bonheur de notre vie dépend en général de nous-mêmes.
Il est toujours resté dans ma pensée que l'honnête homme qui se marie et qui élève une nombreuse famille rend plus de services à son pays que le célibataire qui se contente de raisonner sur la population.
Je l'armai contre la censure du monde, lui montrai que les livres étaient pour les infortunés de charmants compagnons qui ne vous reprochaient jamais rien et qui, s'ils ne pouvaient donner goût à la vie, au moins nous apprenaient à la supporter.
L'opinion qu'un homme se forme de sa capacité est mesurées sur celle de la compagnie qu'il fréquent.