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Critique de Denis_76


En brocante, je suis tombé sur un Goncourt. Pas le prix, l'écrivain. Je voulais voir son écriture.
"La fille Élisa", c'est la descente aux enfers de Gervaise, contre-héroïne de "L'Assommoir" de Zola.
Mais autant Zola est brillant, malgré la pénibilité de la lecture car on souffre pour Gervaise, autant c'est moins captivant ici.
Pourquoi ?
Parce que, si je me souviens bien, la déchéance de Gervaise est due à des causes extérieures.
Alors qu'Élisa la rebelle se tire constamment une balle dans le pied.
Et je ne pense pas qu'on puisse comparer le style de Zola et celui de Goncourt.
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Fin XIXè siècle, porte de la Chapelle, Paris.
Elisa est la fille unique d'une sage-femme qui a du mal à joindre les deux bouts.
Elle emploie sa fille comme femme de ménage pour les quatre chambres qu'elle met à disposition de ses pensionnaires provisoires.
Une prostituée menant la belle vie se trouve être pensionnaire.
Élisa a trouvé son "métier", mais, à part une embellie au milieu du livre, comme pour Gervaise, c'est un assommoir de contraintes que cette fille au cerveau révolté refuse en permanence, errant de "maison" en "maison".
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La deuxième partie, alors qu'elle est condamnée dans la prison pour femmes, est plus fluide à lire, mais cette déchéance perpétuelle dégoûte le lecteur :
si Edmond de Goncourt, avec "La Fille Élisa", a cherché à dégoûter les filles de ce "métier", il y a réussi.... encore faut-il qu'il soit lu, et que les pauvres filles qui viennent, de gré ou de force, à être prostituées aient la capacité et le goût de lire ce livre.
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