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Critique de ErnestLONDON


Le journaliste Sergio González Rodríguez (1950-2017) a enquêté sur la vague de féminicides survenue à Ciudad Juárez, au Mexique. Entre les gangs sataniques et leurs rituels, les relations très ambigües, voire les complicités des narco-trafiquants avec les politiciens locaux, il met à jour un système qui organise les rapports de domination en même temps que l'impunité d'une « machine à exterminer les femmes ».
(...)
À l'issue de son enquête, il considère que « l'absence d'un gouvernement digne de ce nom et la “para-légalité“ (ensemble de pratiques oscillant entre la légalité et l'illégalité étalées aux yeux de tous) apparaissent comme les emblèmes d'une fausse démocratie où le trafic de drogue est un facteur inhérent au système politique et non pas externe, ainsi qu'on a tendance à le dire ou à le croire. » Si de nombreuses zones d'ombre persistent, il ressort toutefois de cette lecture que l'impunité généralisée dans les meurtres de centaines de femmes est vraisemblablement entretenue par des complicités au plus haut niveau. Si bien qu'on ne peut que ressentir un profond sentiment d'injustice et de colère, et l'on ne s'étonnera pas qu'en 2013 – plus de dix ans après la parution de cet ouvrage – Diana, la cazadora de chóferes, assassina à Ciudad Juárez, des chauffeurs de bus responsables de viols et de féminicides, en toute impunité (voir : LA TERREUR FÉMINISTE).

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