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Critique de Marti94


Je n'ai pas lu beaucoup de romans qui se passent en Afrique du Sud au 20ème siècle et j'avoue que le contexte particulier (et réaliste) de l'Apartheid donne un grand intérêt à cette fiction surtout quand elle est écrite par une lauréate du prix Nobel de littérature.
Dans "Feu le monde bourgeois" de Nadine Gordimer je m'attendais à croiser Nelson Mandela à chaque page même s'il n'est jamais cité. Pour autant, son ombre plane.
A cette époque (le roman a été publié en 1966) le Congrès national africain (ANC) est interdit et Mandela est en prison.

Mais ici nous sommes chez Élisabeth, une femme blanche qui travaille dans un laboratoire d'analyses, son amant est avocat et son fils adolescent pensionnaire. C'est le week-end quand elle reçoit un télégramme lui annonçant le suicide de son premier mari dont elle n'a pas de nouvelles depuis plus d'un an.
Les vingt-quatre heures qui vont suivre vont être occupés par Liz ponctués par les souvenirs de jeunesse et d'engagement contre la ségrégation raciale, partagés avec Max son mari activiste.
Elle va prévenir son fils que son père absent est mort, visiter sa grand-mère qui perd la tête, boire un verre avec son amant et recevoir chez elle un ami noir militant.

Nadine Gordimer a suggéré qu'un écrivain ne choisit pas ses thèmes, mais est plutôt choisi par eux, comme une sorte de conscience de son époque, et que son engagement est déterminé par la façon dont il les traite.
C'est exactement le cas dans "Feu le monde bourgeois" dont le titre indique les changements en perspective en Afrique du Sud.


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