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Critique de berni_29


La lettre Z évoque pour moi spontanément l'espoir, la joie de vivre, la fantaisie, comme Zorro, Marcel Zanini, Zep, Pierre Perret... Mais à l'inverse, dans les moments que nous vivons elle peut aussi évoquer le pire qui soit, le pire peut-être à venir... Z.
Dans notre chère langue française nourrie d'incroyables différences, nous avons ainsi hérité à partir du grec et du latin, - je vous avoue avoir effectué quelques recherches sur le Robert, un mot singulier avec ses deux Z : Zizanie ! Il n'est pas le seul, il y a aussi zinzin... Amateurs de Scrabble , cela n'arrange rien à votre affaire, il n'y a qu'un seul Z dans le jeu... Zut !
Mais revenons à nos chers amis et irréductibles Gaulois qui résistent, dans leur fameux village retiré, encore et toujours à l'envahisseur romain.
Une idée vint à Jules César qui décida d'envoyer en Gaule un semeur de trouble, ex-prisonnier, du nom de Tullius Détritus, afin de semer cette graine dévastatrice qu'on nomme la zizanie. Pardon par avance ! Je vais dire quelque chose d'horrible, d'insupportable à mes oreilles, que je n'aime pas entendre et encore moins dire, - on appelle cela un délit de faciès, mais avouons que ce personnage a vraiment le physique de l'emploi. Ce propos bien sûr se limitera aux seuls personnages de cette BD, mes chers amis...
Et je n'ai pas un seul instant imaginé chercher une ressemblance du personnage de Tullius Détritus avec un quelconque personnage politique actuel...
J'ai adoré cette BD, je l'ai relue tout récemment.
En effet, je confirme que Jules César réussit bien son coup. C'est une vieille ficelle, diviser pour mieux régner, et quoi de mieux que d'envoyer un type du genre Détritus... C'était un défi quasiment impossible tant la communauté de ces irréductibles gaulois est solidaire comme un seul bloc. Mais c'est sans compter sans ce fameux PDFH. Oui vous savez, le Putain de Facteur Humain !
Vous introduisez un Détritus, - je parle ici du personnage, dans une communauté humaine qui s'entend bien, au hasard une famille, une école, une équipe sportive, une entreprise, une collectivité... et voyez le résultat très vite. C'est comme un venin... Tout part en vrille. Alors, imaginez une nation...
Ici Astérix et Obélix en viennent à s'étriper, c'est dire... Mais c'est sans compter sur les personnages secondaire comme Panoramix...
Certes notre société est clivée sur des sujets essentiels, sel ou sucre, pain au chocolat ou chocolatine, nord ou sud, depuis peu il semblerait qu'il y aurait d'autres sujets clivants mais je ne les connais pas, ou plutôt je veux les ignorer.
Aujourd'hui, observant la scène politique actuelle à l'approche des élections présidentielles, nul doute que René Goscinny se réjouirait à identifier et caricaturer le fameux Détritus dont nous avons hélas hérités.
Je subodore que le dessin d'Uderzo serait à peine différent...
J'ai relu La Zizanie. Cette BD m'apparaît bien plus grinçante aujourd'hui que lorsque je l'ai lue la première fois. Maturité ? Contexte ? Je ne sais pas. J'ai continué de m'amuser à reconnaître certains personnages comme Uderzo aimait à les croquer, certains sont célèbres on les reconnaît volontiers et on rit, d'autres, paraît-il, sont des voisins, des amis, des moins amis, des auteurs, c'est délicieux !
Ici j'ai adoré le portrait du légionnaire colérique Aérobius, si je vous dis que j'aurais aimé l'entendre citer : « J'ai connu une Polonaise qui en prenait au p'tit déjeuner », peut-être le reconnaitrez-vous ? Allez, les paris sont lancés !
Zzz
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