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Critique de Yumiko


Une fois n'est pas coutume, je vais vous parler d'un roman très particulier. C'est vite vu: soit vous arriverez à le prendre au second degré (voir plus) et vous réussirez à le terminer, soit vous ne réussirez pas à entrer dans l'histoire ni à y voir un intérêt et vous ne le finirez jamais. Voilà qui est dit, vous êtes prévenus. Mais qu'a-t-il de si particulier?

Le sarcasme est ce qui le caractérise le plus et il est présent fois mille. du coup, le récit est très différent des livres que nous avons l'habitude de croiser et rend la lecture étonnante. Etonnante car elle éveille en nous des sentiments contradictoires: dégoût parfois pour le personnage qui explose toute sa vie de manière un peu vulgaire et peu agréable, mais en même temps fascination pour ce personnage qui ose dire ou faire des choses que la bienséance nous interdit.

C'est un peu un livre contre l'hypocrisie latente, un livre qui montre ce que la vie d'une personne qui refuse l'inhibition pourrait donner. C'est effrayant et poussé un peu loin dans certaines scènes, mais la réflexion est bien là et intéressante si on arrive à s'accrocher. La double fin est aussi intéressante en soit, car nous reprenons finalement un cours plus "normalisé" et plus crédible pendant un instant.

Finalement, l'auteur arrive à "rassurer" son lecteur, mais l'introspection est lancée, l'auto-analyse aussi. Oui, la société nous formate beaucoup et si là le tout est poussé à l'extrême, je trouve qu'il fait bien de nous rappeler que nous pouvons aussi vivre hors des conventions et des attentes des autres. Etre soi dans la limite du raisonnable (oui j'ai de la peine à me défaire des codes qui sont ancrés en moi), n'est-ce pas finalement oser vivre réellement sa vie?

En bref, c'est un roman particulier qui ne plaira pas à tout le monde, mais si vous êtes prêts à lire une histoire décalée, tentez l'aventure.
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