L'amour, c'est quand enfin on se donne le droit d'être soi...
L'amour, c'est quand on arrête de faire semblant d'être une autre...
Porter le bonheur de l'autre sur ses épaules, c'est un peu oublier le sien. C'est préférer son sourire à son bien-être. C'est avaler des couleuvres pour éviter le conflit qui blesse et laisse des traces
Qui pourrait se douter en regardant Lola qu'un feu violent couve au fond de ses tripes ? Lola si douce, si compréhensive... Lola qui écoute et qui panse les blessures. Lola qui cherche son chemin de lumière. Elle offre son visage au soleil. Il y a de l'orange sous ses paupières.
Ce qui fait triper Lola Rouge, c'est le franchissement de la ligne.
c'est toucher du doigt l'interdit. Elle ose ce que Lola n'aurait pas même imaginé quelques années auparavant. Elle jouit du secret. Demain matin, Lola aura effacé les traces de maquillage et personne ne pourra se douter que, il y a juste quelques heures, la Rouge était au centre des regards. Au centre de la pièce. Au milieu des désirs. Sublime dans le fantasme de l'autre. Lola Rouge transforme le glauque en poésie. (p. 70)
Le vrai défi de la vie, c'est de continuer à aimer ce que l'on connaît. C'est se forger la conviction que l'on a encore à découvrir. Que le corps caressé mille fois recèle encore des secrets et des plaisirs inavoués.Ne pas céder à la facilité de la découverte d'un autre.
Pourquoi le désir ne dure pas... pourquoi faut-il se battre pour le conserver ? Lorsque le désir passe des tripes à la tête, l’amour est mort.
Une peau que l’on ne connaît pas. Un corps dont on n’a pas encore exploré tous les ressorts. Un autre goût. Une nouvelle saveur. Ça tord le ventre. Ça prend l’intérieur et ça retourne tout. On imagine la douceur des lèvres, la poigne des mains, le rictus de la jouissance.
Nier son désir, c'est oublier son corps.C'est vivre en apesanteur et ne plus rendre compte de sa puissance. Lola plane.
Lola Rouge en prend un coup. Trou d'air dans le conduit. Trou noir dans le cœur de Lola Rouge. Elle chute libre. Lola bloque sur cette main au creux des reins. Elle pourrait presque en sentir la pression sur son propre dos. C'est juste une main posée là où les fesses ne sont pas encore formées, là dans le creux, juste avant l'ascension. C'est juste une main et à cet instant elle tient tout l'univers.
Avoir les yeux bandés, c'est mieux. Parfois même, Lola s'endort. Juste un petit peu, à peine quelques secondes. Ç a ressemble à la sieste éclair de Salvador Dali. Sauf que lui était dans un fauteuil avec, à la main, une petite cuillère en argent. Il dormait entre le moment où il lâchait la cuillère et celui où son tintement sur le plateau posé en dessous le réveillait.
Le vrai défi de la vie, c'est de continuer à aimer ce que l'on connait. C'est se forger la conviction que l'on a encore à découvrir. Que le corps caressé mille fois recèle encore des secrets et des plaisirs inavoués. Ne pas céder à la facilité de la découverte d'un autre.