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Critique de Renod


« Qui voit Sein voit sa fin ».

Brieuc et Caroff sont dans une mauvaise passe. Ces deux Finistériens voient dans la mer une planche de salut. Brieuc sort d'une rupture difficile et a cédé sa librairie pour créer une activité de bateau-taxi. Caroff est miné par la pire des infamies pour un marin-pêcheur : il a perdu un homme d'équipage en mer. Privé de son chalutier, il vivote avec sa femme et sa fille jusqu'au jour où un inconnu lui propose de participer à un trafic lucratif. Mais confier son destin à la mer n'est pas sans danger. Elle peut se déchaîner sans délai et écraser les existences comme de modestes rafiots.

La rade, c'est celle de Brest et on se plait dans ce roman à passer le goulet pour naviguer en mer d'Iroise, au large de l'île de Sein. Ronan Gouézec décrit le port et son environnement et les conditions de vie pénibles des travailleurs de la mer.

L'auteur réussit à créer des atmosphères particulières, et cela commence dès les premières lignes, sous une pluie furieuse, dans un rade du port dont on devine l'humidité, l'exiguïté, le brouhaha. On ressent une tension qui porte en elle les germes de l'histoire à venir.

J'ai trouvé que les émotions des personnages étaient rendues avec beaucoup de justesse. Certaines scènes sont cocasses, je pense notamment à l'improbable rencontre entre un marin-pêcheur et deux « cailleras ». L'auteur sait également s'amuser des clichés sur la Bretagne. D'autres scènes sont poignantes ; les deux protagonistes feront des rencontres qui les guideront vers la voie d'une renaissance précaire.

Un « roman de mer », un roman amer, parfaitement maitrisé, dans lequel je vous invite à embarquer.
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